DM, cosmétiques et tatouages : la Cour des comptes invite l'ANSM à être plus vigilante

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Publié le 19/12/2019
ANSM

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Peut mieux faire. Dans un rapport rendu public ce mercredi, la Cour des comptes estime que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) devrait mieux contrôler les dispositifs médicaux, les médicaments utilisés hors AMM, les cosmétiques et les tatouages.

« En comparaison avec la pharmacovigilance, le contrôle des dispositifs médicaux, ou "matériovigilance", accuse d'importants retards », observe notamment la Cour des comptes. « Les moyens (...) doivent être accrus, afin d'aligner la vigilance des dispositifs médicaux sur les standards en vigueur pour les médicaments », poursuit-elle.

Pour rappel, en novembre 2018, plusieurs médias internationaux avaient publié une enquête sur les failles de sécurité autour des implants médicaux dans le monde, baptisée « Implant files ».

Prescription hors AMM : la Cour préconise de diffuser des fiches de bon usage

Alors que le procès du Mediator est en cours, la juridiction relève aussi la « fragilité » du système en ce qui concerne les « médicaments prescrits et/ou utilisés en dehors des cas où ils sont expressément autorisés ». « De telles prescriptions justifient aujourd'hui un suivi plus actif de l'ANSM », estime les Sages de la rue Cambon qui suggère donc de diffuser « des fiches de bon usage auprès des professionnels de santé ».

D'autre part, la Cour relève l'insuffisance « du contrôle des produits cosmétiques et de tatouage ». « Il importe de mettre un terme à cette situation de quasi-abandon, dans un secteur qui n'est pas exempt de risques », écrit la Cour des comptes. Selon elle, l'une des options pourrait être de transférer le contrôle de ces produits à d'autres instances : l'agence de sécurité sanitaire (Anses) ou la DGCCRF (répression des fraudes).

« Il ne faut pas attendre le prochain scandale sanitaire pour agir », a commenté dans un communiqué Alain Milon (LR), président de la commission des Affaires sociales du Sénat, à l'origine de la saisine de la Cour des comptes. 

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr