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A Douarnenez, le traitement des urgences en dehors de l'hôpital n'est plus assuré depuis l'été

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Publié le 22/11/2018
Douarnenez

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Depuis juin dernier, la permanence des soins n'est plus assurée dans la Bretagne Sud (Concarneau et Douarnenez) dans les urgences hors hôpital. Par un courrier envoyé à l'ARS Bretagne, le comité des usagers de l'hôpital de Douarnenez s'est indigné que les services mobiles d'urgence n'aient pas redémarré la nuit et les week-ends. En revanche, les urgences 24/24 sont maintenues à l'hôpital de Douarnenez, mais pas à Concarneau. Selon Yves Jardin, porte-parole du comité de défense des usagers de l'hôpital de Douarnenez, « cette phase devait être transitoire et s'arrêter en septembre. Or rien n'a changé, le provisoire demeure ». Des alternatives ont été proposées par l'ARS : d'une part un transport interhospitalier infirmier non médicalisé et d'autre part la couverture de la zone blanche du Cap Sizun par l'hélicoptère du Smur du Chu de Brest.

Pertinence du nouveau dispositif ?

Vraisemblablement, l'ARS va confirmer la situation actuelle. Selon un communiqué envoyé le 15 novembre dernier, elle met en avant « la pertinence du dispositif » : de juillet à octobre 2018, l'hélicoptère est sorti en moyenne quinze fois par mois entre 22 heures et 8 heures. 80 % de ses interventions ont eu lieu sur des zones situées à plus de trente minutes de Brest (Crozon, Cap Sizun, Morlaix).

Quelles zones blanches ?

Concernant la répartition des zones blanches, Yves Jardin ne partage pas l'avis du DG de l'ARS : « Il existe d'autres secteurs autour de Douarnenez comme la Pointe du Raz et la presqu'île de Crozon qui sont concernées, avec un temps de parcours particulièrement long. » L'hélicoptère ne serait pas non plus la solution miracle. Pour le représentant des usagers, la méfiance reste de mise : « Au niveau du GHT, cela ne va pas s'arranger. La situation va empirer en raison du départ de cinq ou six urgentistes de l'hôpital de Quimper. En tant qu'usagers, nous craignons que cette absence de transports d’urgence ne soit élargie à des amplitudes horaires plus larges que la simple permanence des soins. » Dans son courrier de réponse à Yves Jardin, le directeur général de l’ARS, Olivier de Cadeville dit encore réfléchir à une nouvelle organisation.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr