Coronavirus

Face à la déferlante Omicron, les généralistes autorisés à dépister hors les murs

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Publié le 24/01/2022
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Dans un DGS-Urgent envoyé vendredi 21 janvier, le ministère autorise certains professionnels de santé, dont les médecins, à réaliser des tests antigéniques en dehors de leur lieu d'exercice habituel. Ceux qui souhaitent participer à cette initiative devront informer leur Agence régionale de santé (ARS) de rattachement.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Pour faire face à la demande croissante de tests de dépistage du Covid-19 induite par la vague Omicron, le gouvernement souhaite renforcer et diversifier l'offre. 

Pour cela, il autorise désormais les médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes à « déployer une offre de dépistage individuel en dehors de (leur) lieu d’exercice habituel (...) », peut-on lire dans un DGS-Urgent envoyé vendredi 21 janvier.

Dépistage en barnums, à côté d'une pharmacie ou d'un laboratoire…

Concrètement, les professionnels de santé concernés « ont la possibilité de leur propre initiative de mettre en place des barnums en dehors de leur lieu d’exercice habituel. Ils (pourront) par ailleurs être sollicités par une collectivité territoriale désireuse d’ouvrir un centre de dépistage et ayant besoin de professionnels de santé pour l’encadrer », mentionne le texte.

Le document précise par ailleurs les différentes formes que pourront prendre ces centres de dépistages ; « adossés à une pharmacie, à un laboratoire de biologie médicale ou à un centre de vaccination, indépendants au sein de locaux mis à disposition par une collectivité locale, barnums installés en espace public… ».

Autorisation préalable de l'ARS nécessaire

Contacté, le ministère précise toutefois les conditions à respecter pour la mise en place d'un tel dispositif. « Une déclaration préalable auprès de l'ARS, via le portail (du ministère de l'Intérieur, ndlr) et, le cas échant, une déclaration d’occupation de la voie publique » est nécessaire.

Il ajoute : « La présence d’un professionnel autorisé est impérative sur le lieu de dépistage. Les professionnels de santé doivent impérativement se prémunir de l’accompagnement de l’Assurance maladie notamment pour les modalités possibles de prise en charge de la rémunération des professionnels du centre. »

Le DGS-Urgent indique aussi que ces centres de dépistage devront présenter « les garanties suffisantes de qualité et de sécurité sanitaire (...) que ce soit en termes de locaux, de matériels, de conditions d’accueil des personnes ou encore de procédure d’assurance qualité. » Ces dispositions sont mentionnées à l'annexe de l'article 28 de l'arrêté du 1er juin 2021.

Approvisionnement en tests

S'agissant de l'approvisionnement des professionnels de santé en tests antigéniques, le ministère indique qu'« il doit être assuré en priorité auprès d’une officine du territoire, avec une estimation du besoin en tests selon l’ampleur et la durée de l’opération. »

Les tests seront ensuite délivrés gratuitement aux professionnels de santé puis refacturés par le pharmacien à l'Assurance maladie.

Pour ne pas « compliquer » ces opérations de dépistage, le ministère recommande que seuls les tests pris en charge par l'Assurance maladie soient exécutés dans ce cadre. Les professionnels de santé sont invités à « orienter les personnes souhaitant réaliser un test payant vers une officine ou un laboratoire de biologie », précise le document.

Rémunération des professionnels

Par ailleurs, « pour éviter tout risque de concurrence entre les dispositifs », le ministère prévoit des rémunérations identiques à celles des effecteurs de la vaccination.

Le détail des tarifications pour les médecins est disponible sur le site Ameli.fr.

Dépistage élargi à d'autres professions

Dans un arrêté publié au Journal officiel jeudi 20 janvier, le ministère a élargi à seize nouvelles professions (orthophoniste, pédicures-podologues, orthoptiste, physicien médical…) la possibilité de réaliser des tests de dépistage de Covid-19. L'arrêté précise que l'acte devra être effectué « sous la responsabilité d'un professionnel de santé habilité ». Début janvier, le ministère avait autorisé les médecins à réaliser des tests antigéniques sur les enfants de moins de 12 ans. 


Source : lequotidiendumedecin.fr