Politique de santé

HPV : Macron annonce une campagne de vaccination « généralisée » dès la classe de 5e

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Publié le 28/02/2023

Crédit photo : GARO/PHANIE

Emmanuel Macron a annoncé mardi 28 février la mise en place d'une campagne de vaccination gratuite « généralisée » dans les collèges pour les élèves de 5e afin d'éradiquer le papillomavirus, responsable chaque année de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers.

« À partir de la rentrée prochaine, pour tous les 5e, on va généraliser la vaccination », a indiqué le chef de l'État lors d'une rencontre avec des élèves dans un collège de Jarnac (Charente). « Cela permet d'éviter beaucoup de cancers », a ajouté Emmanuel Macron.

Elle ne sera pas obligatoire et un accord parental sera nécessaire, a précisé l'Élysée.

À partir de septembre 2023, « la prescription et la vaccination contre le HPV pourront être réalisées par les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers », a ajouté Emmanuel Macron, accompagné des ministres de la Santé et de l'Éducation, François Braun et Pap Ndiaye.

Un travail de conviction

Interrogé sur le fait de ne pas rendre obligatoire ce vaccin, le chef de l'État a dit préférer « un travail de conviction ». Mais « la question se posera pour savoir si à un moment donné on la rendra obligatoire », a-t-il ajouté.

Ces annonces interviennent quatre jours avant la Journée mondiale de sensibilisation autour des maladies induites par le papillomavirus humain (HPV).

L'HPV est responsable de 2 900 cancers du col de l'utérus provoquant plus de 1 000 décès par an, 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 cancers de l'anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis.

Une expérimentation probante dans le Grand Est

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cancers seraient totalement évitables grâce au dépistage et à la vaccination.

Une expérimentation en milieu scolaire menée dans le Grand Est pendant deux ans a montré de bons résultats chez les jeunes scolarisés en 5e : le taux de vaccination est passé de 9 % à 27 % la première année et de 14 % à 31 % la seconde.

Fin 2021, 45,8 % des jeunes filles de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin, et seulement 6 % des garçons du même âge, alors que la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80 % d'ici sept ans.

La vaccination est aujourd'hui recommandée pour les filles et les garçons entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans et reste possible jusqu'à 26 ans pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr