Assemblée nationale

La majorité présidentielle prépare une loi autorisant les infirmiers à prescrire

Par
Publié le 19/10/2022
En plein examen du PLFSS 2023, sa rapporteure Stéphanie Rist a annoncé mardi 18 octobre une loi santé à venir fin novembre, autorisant notamment les infirmiers à prescrire.

Crédit photo : VOISIN/ PHANIE

Pour « un meilleur accès aux soins », la majorité présidentielle veut autoriser certains infirmiers à « faire des prescriptions », dans une proposition de loi attendue fin novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée, a indiqué la rapporteure du budget de la Sécurité sociale Stéphanie Rist mardi 18 octobre.

Cette proposition de loi souhaite faire des infirmiers en pratique avancée (IPA) « des praticiens qui pourront voir des maladies bénignes à la place du médecin mais en coordination avec lui », a expliqué la députée Renaissance devant la presse. Elle voudrait aussi « donner la possibilité à ces infirmiers en pratique avancée de pouvoir faire une prescription quand ça relève de leur compétence, même avant que le malade puisse voir le médecin », a poursuivi l'élue du Loiret.

« Pour les primo prescriptions, ça commence tout juste en expérimentation, nous voulons le généraliser. Tout ça sera alimenté par le débat en séance, il n'y a pas de détails dans le texte de loi. L'idée est de dire, il y a des compétences, mettons ces compétences au service des Français » a-t-elle insisté.

Initiative saluée par l’Ordre des infirmiers

Patrick Chamboredon, le président de l'Ordre national des infirmiers, a aussitôt « salué l'initiative » pour contribuer à « favoriser l'attractivité et la reconnaissance de la profession d'infirmier ». Il réclame une mise en place rapide.

Le statut d'infirmier en pratique avancée (IPA) a été créé via la loi Touraine de 2016 et un décret en 2018, avec un diplôme bac +5, un meilleur salaire et un peu plus d'autonomie, mais toujours sous la supervision d'un médecin.

D’autres propositions à venir

Avec sa proposition de loi, Stéphanie Rist veut aussi permettre « l'accès direct à des professionnels » de santé comme les kinés et les orthophonistes. Autant de mesures « pragmatiques » et « efficaces » pour l'accès aux soins et la lutte contre les déserts médicaux, a-t-elle fait valoir. Dans le cadre du PLFSS 2023, plusieurs amendements similaires au sujet des IPA ont été déposés par des députés de la majorité, mais aussi du groupe socialiste.

Le groupe Renaissance va porter une série de textes dans l'hémicycle lors de la semaine du 28 novembre. Outre celui de Stéphanie Rist, il compte défendre une proposition de loi constitutionnelle visant à garantir le droit à l'interruption volontaire de grossesse.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr