La pluridisciplinarité et le cancer

Publié le 21/12/2015

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« Comme leur nom l’indique, les réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) visent à mettre en commun des expertises issues de multiples horizons », explique d’emblée Gérard Ganem, du centre Jean-Bernard au Mans (Sarthe). Ces descendants des staff diffèrent en effet des comités et autres consultations communes, car ce sont des réunions réservées aux seuls professionnels. Outre les RCP territoriales, qui gèrent 95 % des situations cliniques, existent ainsi des RCP d’expertise pour les tumeurs rares et l’onco-pédiatrie ; sans oublier les RCP d’appui pour les poursuites de traitement et les arrêts thérapeutiques.

Fondées sur la concertation et le partage des décisions thérapeutiques, les RCP se sont répandues avec les réseaux territoriaux et ont été entérinées avec le premier plan cancer avant de se déployer progressivement et de manière de plus en plus structurée. Une évolution logique, puisque ces RCP sont inscrites de longue date dans la pratique des oncologues. La raison ? « La notion de partage est elle-même gravée dans la pratique des oncologues qui, au quotidien, échangent avec des anato-pathologistes, des radiologues, des biologistes, des immunologistes, des chirurgiens… », précise la présidente du Syndicat des médecins pathologistes, Élisabeth Russ.

Mais pour que les RCP se passent au mieux, encore faut-il qu’intervienne le coordonnateur de la santé. Présent du début à la fin de la réunion, ce médecin joue en effet le rôle de modérateur. Véritable sage, il assure ainsi la traçabilité de tout le processus de concertation. D’où la nécessité de s’appuyer sur un professionnel compétent dans toutes les disciplines concernées par la RCP. Une condition sine qua non pour que la notion de concertation prenne tout son sens.

Rencontres de la cancérologie française, RCFr15, Paris, 15 et 16 décembre 2015.
SLM

Source : lequotidiendumedecin.fr