Face à cette cinquième vague de Covid-19, l’Académie nationale de médecine (ANM) rappelle, dans un communiqué daté du 11 janvier, que « plusieurs pays européens (Grèce, Autriche, Italie, Allemagne) mettent en place ou envisagent une obligation vaccinale ».
Comme « la France a pu disposer d’un nombre suffisant de doses de vaccins pour immuniser toute sa population, l’Académie nationale de médecine s’est prononcée en faveur d’une obligation en suggérant de rendre la vaccination contre le SARS-CoV-2 exigible pour toute activité comportant un rassemblement de personnes, le statut vaccinal individuel étant contrôlable au moyen d’un passe vaccinal ». Et ce, depuis le mois de mai, précise l'Académie.
Le passe vaccinal, une opportunité salutaire
Si l’instauration du passe sanitaire, entré en vigueur le 9 juin 2021, a été « une étape importante dans la lutte contre la pandémie en incitant plusieurs millions de Français à se faire vacciner pour accéder aux établissements recevant du public et, à partir du 9 août, aux cafés, restaurants, hôpitaux, maisons de retraite, avions et trajets de longue distance en car ou en train », cette mesure a été cependant « trop tardive pour contenir la 4e vague de l’épidémie apparue au mois de juillet » selon l’Académie. Et, écrit-elle, « trop partielle pour éviter la 5e vague apparue au mois de novembre », puisque « 10 % des personnes éligibles pour la vaccination (c’est-à-dire âgées de 12 ans et plus) » n’étaient toujours pas vaccinées.
Ainsi, le projet de loi sur la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal, actuellement examiné par les parlementaires, offre, pour l’Académie « une opportunité salutaire aux personnes non vaccinées de bénéficier le plus tôt possible d’une protection immunitaire, au moins contre les formes sévères de la maladie et le risque de décès. C’est un choix nécessaire pour augmenter l’immunité collective en cas d’émergence de nouveaux variants. »
Un devoir civique
Mais l’ANM tient à préciser que « la doctrine du passe vaccinal doit être clairement exposée et sincèrement défendue comme une obligation vaccinale, non déguisée, au même titre que les autres obligations vaccinales actuellement en vigueur ».
Également, cette obligation vaccinale « est un devoir civique et non une menace de punition », ainsi, elle devrait être « annoncée comme une mobilisation générale contre un ennemi commun, le SARS-CoV-2 ». Aussi, « l’exigibilité du passe vaccinal doit être élargie à tous les lieux de rassemblement (travail, loisirs, commerces, transports en commun), sans oublier les personnes intervenant à domicile auprès de personnes âgées et/ou vulnérables ».
Enfin, « les rares contre-indications médicales, définitives ou temporaires, à la vaccination contre le Covid-19 doivent se référer à l’avis fourni par le Collège de la HAS (Haute Autorité de santé, ndlr) ».
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