Accès aux soins

L’accessibilité aux généralistes s’est dégradée entre 2016 et 2019

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Publié le 22/09/2021
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Crédit photo : GARO/PHANIE

« Les trois quarts des personnes les plus éloignées des professionnels de premiers recours vivent dans des territoires ruraux ». C’est le bilan fataliste de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), qui publie dans son numéro de septembre ses chiffres actualisés de l’accessibilité potentielle localisée (APL).

Pour rappel, cet indicateur permet de mesurer l’adéquation territoriale entre l’offre et la demande de soins de ville ; il prend en compte le temps d’accès au praticien, l’activité/le nombre de consultations de chaque médecin et enfin la demande de soins par rapport à l’âge des habitants.

Encore plus difficile en ruralité

Entre 2016 et 2019, l’accessibilité géographique aux médecins généralistes de moins de 65 ans – selon le nouveau calcul de la Drees – s’est dégradée (-6 %), passant de 3,7 à 3,5 consultations accessibles par an et par habitant en 2019.

Pendant la même période, dans les communes les moins bien dotées, l’accessibilité aux omnipraticiens chute de 10 %.

Même constat dans les communes les mieux dotées, où l'accessibilité est pourtant trois fois plus importante, cette dernière se détériore de 4 %. Les populations mal dotées en praticiens résident majoritairement (61 %) dans les territoires ruraux, où la démographie médicale est toujours en baisse.

Des paradoxes statistiques

Des paradoxes statistiques apparaissent toutefois : la région Pays de la Loire apparaît, selon la Drees, « relativement mieux dotée en jeunes médecins et infirmiers », alors qu’elle est un territoire « où l’accessibilité à ces professions est globalement faible » ; la Réunion, « plutôt bien dotée en médecins généralistes, est relativement moins bien dotée en jeunes professionnels » ; et à l’inverse, la Martinique et la Guadeloupe sont « mieux dotées en jeunes médecins qu’en médecins plus âgés ».

Aussi, précise le rapport, les départements d’outre-mer (hors Mayotte) sont « surreprésentés parmi la population mal dotée en généralistes ».


Source : lequotidiendumedecin.fr