Le "blues" de Marisol Touraine avant de quitter l'avenue de Ségur

Publié le 14/05/2017
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Crédit photo : Garo/Phanie

« Je viens de vivre un épisode exceptionnel de ma vie. Je m'attends à un coup de blues » Au moment où elle fait ses cartons, la ministre de la Santé a confié aux journalistes de la Nouvelle République un petit pincement de cœur après cinq ans avenue de Ségur, faisant remarquer qu'elle a été l'un des trois ministres de ce quinquennat à assumer ses fonctions de bout en bout. « Le temps donne de la force », assure-t-elle.

Face aux crises sanitaires qu'elle a dû gérer, la ministre confie : « Je me suis découverte plus résistante que je ne l'imaginais ». Elle avoue avoir dû parfois batailler ferme, y compris parfois pour convaincre François Hollande de l'importance de la lutte contre le tabagisme, une de ses priorités. D'une manière générale, la ministre se dit fière de son action et suggère qu'elle est pour beaucoup dans le bilan social du gouvernement, évoquant à son bilan la retraite à 60 ans pour les carrières longues, la loi sur la pénibilité ou le droit à l'oubli pour les malades, mais aussi la généralisation du tiers payant,

Peu de regrets, peu de critiques de sa part sur le gouvernement sortant. Hormis deux reproches formulées mezza vocce : « Je regrette que la ligne sociale-démocrate de François Hollande n'ait pas été assumée plus tôt », lâche-t-elle en déplorant, par ailleurs, le recours trop systématique au 49.3 pour faire passer la loi Travail ou la déchéance de nationalité. Son meilleur souvenir est précisément l'adoption définitive de sa loi de modernisation de la santé par les députés. Et son pire, les attentats de Paris.

Pour l'heure, la ministre de la Santé, qui se représente à la députation dans sa circonscription de Loches ne sait pas encore quel sort lui sera réservé. A ce jour, elle n'a toujours pas de candidat En Marche en face d'elle dans cette circonscription d'Indre-et-Loire. Mais elle devra attendre mercredi pour savoir si elle bénéficiera vraiment de la bienveillance du parti du nouveau président. Elle souhaite en effet concourir à la fois sous l'étiquette "majorité présidentielle" et sous celle "parti socialiste". Une double fidélité qui ne convient a priori ni aux responsables de la République En Marche, ni, semble-t-il, à ceux du PS local…


Source : lequotidiendumedecin.fr