Constitué à l’occasion de la Stratégie de santé, le Front Généraliste reprend du service… contre le projet de loi santé. Des internes à la branche généraliste de la FMF en passant par les centres de santé et les enseignants, les sept composantes du Front ont exposé, aujourd’hui, leurs revendications. Des revendications propres à certaines entités ou partagées par plusieurs d’entre elles. Mais, une chose est sûre, ces organisations formulent un même diagnostic : la mauvaise santé de la médecine générale. Pour Claude Leicher, président de MG France, « le problème, avec ou sans la loi de santé, c’est que la médecine générale va mal, dans ce pays ». Il en veut, pour preuve, la baisse de 8,5 % de la densité de généralistes, en 10 ans.
Le projet de loi santé représente, pour ces syndicats, l’occasion d’exprimer le mal-être de leur profession. Alors qu’élaboration de la Stratégie de santé avait suscité de nombreux espoirs, ceux-ci ont vite été douchés par leur transcription dans la loi Touraine. « Ca commençait très bien avec la reconnaissance de la place de la médecine générale », rappelle Matthieu Calafiore, membre du CNGE, mais « le conte de fée s’est très vite terminé ». Ainsi, la mesure phare de la loi est, selon lui, le tiers-payant et non la médecine générale. À ses yeux, « on n’oublie la médecine générale, sa formation ». Il relève en ce sens qu’elles ne font l’objet que d’une phrase dans le projet de loi.
Le tiers-payant ne serait que la partie émergée de l’iceberg. C’est ce que veut croire Claude Bronner, représentant de la FMF Union généraliste, et d’autres syndicats avec lui. Ne pas le rendre obligatoire fait partie des revendications de MG France qui refuse également la surcharge administrative qu’il suppose. Mais, Claude Leicher rappelle d’emblée que « le sujet, c’est la médecine générale, et non le tiers-payant ». Et d’affirmer qu’ « on ne laissera pas tomber les choses, même s’il y a un retrait de la loi ». Pour lui, comme les autres membres du Front, leur action a pour but que la médecine générale soit « le dossier sur le haut de la pile ».
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