Le gouvernement impose ses tarifs sur les soins dentaires

Publié le 10/03/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Voilà une décision qui ne calmera pas le mécontentement de cette profession. Sur les tarifs des dentistes, le gouvernement a en effet décidé de passer en force. Au grand dam des intéressés, le ministère de la Santé a annoncé jeudi soir son intention de reprendre l'arbitrage remis à Marisol Touraine après l'échec des négociations tarifaires entre l'Assurance maladie et les syndicats de dentistes (FSDL, CNSD et l'Union dentaire).

En pratique, les tarifs des prothèses dentaires vont être plafonnés et la base de remboursement des couronnes augmenté. Le nouveau plafond tarifaire maximal de la couronne céramo-métallique sera ainsi fixé à 550 euros en 2018 et qui diminuera jusqu'à 510 euros à partir de 2020. En parallèle, la base de remboursement des couronnes passera de 107,50 euros à 120 euros en 2019. Pour les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), les "plafonds sont revalorisés : ainsi, pour la couronne métallique, le plafond passe de 230 à 250 euros.

Le gouvernement accorde parallèlement une revalorisation du tarif des soins conservateurs pour un coût évalué à 658 millions d'euros en quatre ans. A titre d'exemple, un chirurgien-dentiste gagnera 67 euros en 2018 pour la restauration d'une dent sur un type de carie, contre 41 euros l'an passé. Et la consultation avec un patient "atteint de handicap mental et/ou psychique sévère", plus longue et complexe, sera revalorisée de 60 euros. Au total, "la revalorisation des actes pour les chirurgiens-dentistes s'élève à 273 millions d'euros, soit un gain moyen de 7 600 euros d'honoraires supplémentaires par chirurgien-dentiste libéral d'ici à 2021", assure le ministère.

La réaction des syndicats de la profession ne s'est pas faite attendre : "Marisol Touraine déclare la guerre aux chirurgiens-dentistes", "nous sommes furieux", ont réagi vendredi les deux principaux syndicats de la profession (CNSD et FSDL), promettant de nouvelles actions de protestations.


Source : lequotidiendumedecin.fr