PPL accès aux soins

Le SMPS alerte sur la dégradation accélérée de l'accès aux soins

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Publié le 11/05/2023

Crédit photo : Freepik

« Un véritable plan d’attractivité et de fidélisation pour les professions médicales ainsi que pour la valorisation de la permanence de soins restent indispensables si l’on veut rebâtir notre système de santé »assène le SMPS en guise de commentaire à la proposition de loi du député Frédéric Valletoux sur l'accès aux soins qui sera votée en juin prochain. Et d'enfoncer le clou. Selon le syndicat, cette absence de plan est en contradiction avec ce que souligne la PPL, à savoir le fait que 87% des territoires hexagonaux sont des déserts médicaux. Pire, alerte le SMPS, « l’accès aux soins se dégrade de façon accélérée ces dernières semaines et beaucoup d’établissements n’ont d’autre choix que de fermer des lits faute de couverture médicale. Les manageurs de santé sont une fois de plus aux prises avec ces injonctions contradictoires: fermer des lits au risque de dégrader l’offre de soins ou les laisser ouverts avec la crainte que cela affecte directement les conditions de travail des équipes médicales restantes. » Le syndicat avait déploré le 14 avril dernier les effets de loi Rist concernant l'encadrement de l'intérim médical sur le terrain (même s'il salue la nécessité de la mesure), décrivant « des situations de fortes tensions marquées par des suspensions de lignes de SMUR, des réductions d’activités contraintes ou des fermetures partielles de services, notamment les urgences en période de nuit et les maternités ».

Toutefois, le syndicat se félicite des avancées proposées par la PLL comme le renforcement des conseils territoriaux de santé (CTS), la contribution de tous les établissements de santé à la PDSES, la possibilité pour les GHT qui le souhaitent de disposer de la personnalité morale,... 

Pour autant des efforts restent à mener sur la réforme des GHT « pour définir une nouvelle feuille de route nationale ». La gouvernance du système de santé mériterait d'être simplifiée (fusion DGOS/DGCS). Autre épine, la réforme des autorisations d'activités de soins n'a pas été menée au bout (censurée par le Conseil constitutionnel dans le PLFSS 2023).

 


Source : lequotidiendumedecin.fr