Les binômes généralistes-psy bientôt en place dans les MSP et centres de santé

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Publié le 31/05/2021

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Depuis un an et les divers confinements, les demandes de soins liées à la santé mentale sont en hausse et notamment chez les généralistes. Mais sur le terrain, l’offre de soins en psychiatrie peine à suivre.

Pour y remédier, la mesure 31 du Ségur de la Santé prévoyait justement de « renforcer l’offre de soutien psychiatrique et psychologique de la population ». Dans un communiqué, le ministère de la Santé a annoncé la mise en place « dans les plus brefs délais » de ce dispositif qui s’appuie sur le renforcement en psychologues dans les MSP et centres de santé. L’idée est de mettre en place un binôme généraliste-psychologue au sein des structures d’exercice coordonné, pour proposer des séances de prise en charge psychologique, sans reste à charge pour le patient. « Le dispositif permet d’offrir une première réponse à des états de souffrance psychique repérés par le médecin traitant, tout en identifiant des indicateurs de gravité justifiant, le cas échéant, une orientation vers les soins spécialisés », précise le ministère.

200 psychologues 

200 équivalents temps plein (ETP) de psychologues sont nécessaires à cette mesure, « en tant que salariés ou prestataires » et ils seront à même de prendre en charge à la fois des enfants à partir de 3 ans et des adultes sans limite d’âge, « pour des troubles légers à modérés ». En fonction des besoins seront proposés : un bilan initial, dix séances maximum de prise en charge psychologique, dix séances maximum de psychothérapie spécifique (pour les adultes). Le dispositif est financé via le Fonds d’intervention régional des ARS, à hauteur de 12 millions par an pendant trois ans. Les ARS seront chargées de le mettre en place.

Cette mesure s’inscrit dans le prolongement des expérimentations du remboursement des thérapies non médicamenteuses conduites par l’Assurance maladie dans 4 départements depuis 2018, mais aussi en complément des actions mises en place dans le contexte de la pandémie comme Santé Psy Étudiant ou PsyEnfantAdo. Mais pour le ministère de la Santé, c’est « avant tout une nouvelle étape dans le chantier de plus long terme concernant un accès généralisé de la population à des soins psychologiques de qualité portés par des psychologues de ville dans le cadre d’un parcours de soins coordonné ».


Source : lequotidiendumedecin.fr