Brève

Les quatre fédérations hospitalières unies contre la réserve prudentielle

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Publié le 08/11/2018
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Crédit photo : Sébastien Toubon

C'est la colère et le dépit contre le Gouvernement qui a réuni ce mardi 6 novembre les quatre fédérations hospitalières, la FHF, la FHP, la Fehap et Unicancer. Les raisons de leur courroux ? les réserves prudentielles n'ont pas été restituées intégralement. Non contentes de demander le dégel de ces 415 millions d'euros, elles souhaitent que les pouvoirs publics mettent fin à ce système de gel. « Cela va à l'encontre de la confiance qu'a voulu insuffler le président de la République lors de son discours de présentation de Ma santé 2022 », insiste Frédéric Valletoux, président de la FHF. Par ce système, plaident les fédérations, avec la baisse des volumes induits par la montée en puissance de l'ambulatoire, « nous avons subi une baisse de 7 % des tarifs, ce qui entraîne des déficits colossaux », argumente Lamine Gharbi, président de la FHP. Antoine Dubout, président de la Fehap, appelle ce phénomène « le mécanisme diabolique de la régulation prix/volume ». Patrice Viens, président d'Unicancer, déplore que ce système entraîne une chute colossale des investissements et des innovations, notamment en cancérologie. En conséquence, les quatre fédérations demandent en plus du dégel de la réserve prudentielle une régulation financière de la médecine de ville. De plus, ils souhaitent la création d'une mission sur l'Ondam afin d'établir une régulation pluriannuelle sur trois ans. Quatrième point, ils exigent une hausse minimale des tarifs de 1 % afin de pouvoir contenir les baisses de volumes. Ensuite, ils critiquent fortement « une remise à plat de la réforme des transports ambulanciers qui a été montée en dépit du bon sens et sans mesure d'impact », selon Frédéric Valletoux. Enfin, les fédérations souhaiteraient participer aux groupes de travail oeuvrant à la définition de la pertinence des soins (qualité) et des tarifs qui s'y rattachent. Du pain sur la planche pour la ministre de la Santé ?


Source : lequotidiendumedecin.fr