Lyme : un plan d’action contre les maladies transmises par les tiques

Publié le 29/09/2016
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Crédit photo : DR MORLEY READ/SPL/PHANIE

Le ministère des Affaires sociales et de la Santé lance ce jeudi son plan d’action pour lutter contre la maladie de Lyme ainsi que contre les autres maladies transmissibles via les tiques. Présenté ce jour aux associations de défense des malades, une concertation est engagée avec elles sur les modalités de mise en œuvre des mesures. « Ce plan vise à éviter le sentiment d’abandon et l’errance thérapeutique auxquels sont confrontés des malades de Lyme », expose Marisol Touraine.  

De nombreuses interrogations subsistent sur les multiples formes que peuvent prendre les maladies liées aux tiques ainsi que sur les difficultés diagnostiques. Mis au point grâce aux échanges entre les associations concernées, les professionnels de santé et les autorités sanitaires, ces mesures visent à renforcer la prévention, à améliorer la prise en charge, et à développer la recherche sur le sujet. Il est également prévu qu’un comité de pilotage, comprenant les associations de patients et l’ensemble des acteurs soit organisé deux fois par an.

Surveiller le vecteur 

Des initiatives menées par plusieurs équipes en lien avec les travailleurs des bois et forêt ont pour but de renforcer la surveillance vectorielle en élaborant une cartographie de zones de répartition des tiques. Évaluer les moyens de lutte contre la prolifération des vecteurs notamment tester l’efficacité des répulsifs fait aussi partie du programme. Ceci afin de mettre en place une application smartphone à destination du grand public pour signaler les morsures de tiques comme c’est le cas pour les moustiques. De même, diverses actions de prévention sont prévues pour informer la population (panneaux à l'entrée des forêts) et pour former les professionnels de santé dans le cadre de projets régionaux.

Oh Ticks ! ... un programme de recherche

Afin d’améliorer la prise en charge des malades, la Société des pathologies infectieuses de langue française (SPILF) va être chargée de piloter la mise en place d’un bilan standardisé  qui décrit la liste des examens permettant un diagnostic complet des infections transmissibles par les tiques. Ceci en concertation avec les associations et avec l’aide des sociétés savantes impliquées comme celles de neurologie, de microbiologie ou de dermatologie. En 2017, des centres de prise en charge spécialisés ouvriront leurs portes et organiseront des filières de soins adaptés. Ils mettront également en œuvre un protocole national de diagnostics et de soins (PNDS) pour assurer une prise en charge standardisée qui sera remboursée sur l'ensemble du territoire.

De plus, pour améliorer les tests diagnostiques, l’ANSM et le Centre national de référence (CNR) vont poursuivre les évaluations des performances des kits déjà disponibles sur le marché et des interprétations des résultats par les laboratoires de biologie médicale. Dans un même temps, l’Institut Pasteur engagera des travaux pour développer de nouveaux outils de diagnostic. Le domaine de la recherche est mobilisé à travers le projet « Oh ! Ticks ! » qui consiste à affiner les connaissances sur les agents infectieux véhiculés par les tiques. Enfin, le ministère de la Santé encouragera la mise en place d’une cohorte prospective constituée de patients suivis dans les centres de prise en charge spécialisés. 


Source : lequotidiendumedecin.fr