Dépenses de santé

Ondam : un retour dans les clous après la pandémie mais une vigilance maintenue

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Publié le 08/06/2023
Après trois années marquées par des dépassements importants liés à la crise sanitaire, les dépenses de santé ne présentent pas de risque sérieux de dérapages pour 2023 d’après l’avis du comité d’alerte sur l’évolution des dépenses de l’assurance maladie.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Avec la diminution des dépenses exceptionnelles liées au Covid les dépenses de santé sont davantage sous contrôle en 2023, mais le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie, appelle malgré tout à maintenir une « grande vigilance ».

C’était déjà le message véhiculé par ce dernier dans son précédent avis publié mi-avril, et le dernier en date du 7 juin le confirme.

« Le précédent avis du comité a souligné la forte dynamique début 2023 de certaines dépenses sans lien avec l’épidémie de covid, en particulier les indemnités journalières, surtout celles de courte durée, les produits de santé et les transports sanitaires. L’observation de deux mois de dépenses supplémentaires en date de soins conforte l’appel à la vigilance exprimé le 15 avril sur la progression de ces dépenses », écrit le comité.

Malgré tout, pour la première fois depuis, les dépenses de santé ne présentent pas en milieu d'année de « risque sérieux » de dérapage, selon l’avis.

Après trois années de Covid marquées par des « dépassements » importants (entre 10 et 15 milliards par an) les dépenses de santé sont, à ce stade, en ligne avec l'objectif de 244 milliards d'euros fixé pour 2023, estime le comité d'alerte.

Le reflux de l'épidémie y est pour beaucoup, même si les « mesures d’économies » mises en œuvre sur les laboratoires de biologie et les médicaments jouent aussi.

Arrêts de travail sous surveillance

Mais quelques ombres ternissent le tableau, à commencer par la « forte dynamique » des arrêts de travail, dont le coût « apparaît d'ores et déjà sous-estimé d'environ 300 millions ».

Autre source d'inquiétude, « le contexte d'inflation élevée » risque de peser sur les hôpitaux, en particulier sur leur facture d'énergie, et « d'aggraver des déficits déjà en forte hausse » l'an dernier.

Les salaires pourraient encore compliquer l'équation, alors que le gouvernement discute de possibles revalorisations avec les syndicats de fonctionnaires.

Or, dans le champ de la santé, leur financement serait « difficile sans réévaluation » de l'enveloppe budgétaire d'ici la fin de l'année, prévient le comité d’alerte.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr