PDS : le patron de la FHF rappelle leur « responsabilité collective » aux médecins libéraux

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Publié le 29/05/2018
Frédéric Valletoux

Frédéric Valletoux
Crédit photo : Compte Twitter de la FHF

Le président de la FHF, Frédéric Valletoux, a placé mardi les médecins libéraux face à leurs responsabilités lors de l’ouverture de la Paris Healthcare Week, en rappelant que tout médecin, hospitalier comme de ville, avait des devoirs.

« Nous avons aujourd’hui une responsabilité collective très forte, qui est d’améliorer concrètement l’accès aux soins des Français et de lutter sans relâche contre les inégalités de santé », a déclaré le président de la FHF. Pour lui, le seul moyen de répondre à ce défi est la « convergence des devoirs ». Frédéric Valletoux appelle ainsi tous les acteurs de santé financés par de l’argent public – « et qui ne l’est pas ? » a-t-il interrogé – à « dépasser leurs intérêts propres pour s’engager dans le cadre de cette responsabilité collective ».

Et d’ajouter : « Qui peut comprendre aujourd'hui que tous les médecins sur un même territoire, et quels que soient leurs statuts, ne participent pas à la permanence des soins ? On ne pourra plus faire longtemps encore l'économie de répondre à cette question. »

Déjà l'été dernier, le patron de la FHF avait réclamé un retour à la permanence des soins obligatoire pour les médecins libéraux.

Réagissant au rapport Mesnier, il y a quelques jours, Frédéric Valletoux avait affirmé que « 43 % des passages aux urgences pourraient être pris en charge en médecine de ville ».

Responsabilité populationnelle

Rappelant que l’hôpital et la médecine de ville étaient interdépendants, Frédéric Valletoux a souligné qu'ils devaient travailler ensemble. « La médecine libérale, dont je rencontre fréquemment les représentants, y est prête », a-t-il affirmé.

Pour être efficace cette collaboration doit se faire à l'échelle locale, a précisé Frédéric Valletoux, évoquant le principe de responsabilité populationnelle. « C’est tout simplement l’idée de faire travailler ensemble, indépendamment de leur statut, tous les acteurs qui interviendront ensemble pour répondre aux besoins d’un patient et d’une population. C’est bien plus que la simple coordination, mais bien un travail en commun, sur des bases cliniques communes, au service des patients. », a-t-il expliqué.

Enfin, Frédéric Valletoux a demandé à Agnès Buzyn – qui a inauguré le salon – une simplification du système de santé : « Il s’agit de limiter la bureaucratie, de débusquer les injonctions contradictoires, de renforcer la confiance aux acteurs, à rebours de la multiplication des normes, des instructions, des reportings, de contrats d’objectifs sans moyens, etc. »

Lors de son discours, la ministre de la Santé a affirmé son « soutien à la communauté hospitalière dans son ensemble et dans sa diversité », mais n'a pas fait de grandes annonces.


Source : lequotidiendumedecin.fr