Réforme de l'hôpital, une si longue attente

Comment ne pas décevoir l’attente des hospitaliers ? Après de nombreux reports, Agnès Buzyn a donc annoncé la présentation de la réforme pour la mi-septembre. Ce retard aura permis, expliquent les optimistes, d’améliorer la copie. D’autres pointent plutôt le climat économique morose et des marges de manœuvres budgétaires encore réduites. L’équation est pour le moins difficile à résoudre. Les déficits hospitaliers s’aggravent. Le burn out des personnels a certes résisté aux épisodes de canicule cet été. Mais il ne faut guère espérer avec le retour des premiers froids d’automne une chute des températures à l’hôpital. La tension palpable dans les hôpitaux psychiatriques témoigne d’un malaise croissant. Selon Le Monde, Richard Delorme, chef de service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert Debré (AP-HP) a adressé le 6 juillet dernier une lettre à la direction de l’établissement afin de signaler une situation critique pour les personnels, mais plus encore pour les jeunes patients et leur famille. La réforme ne répondra certes pas à toutes ces demandes urgentes. Dans son journal, François Mauriac se consolait en rappelant que « la déception est un sentiment qui ne déçoit jamais ». A la mi-septembre , Agnès Buzyn apportera-t-elle un démenti à François Mauriac ?