Réforme du reste à charge zéro : le satisfecit des audioprothésistes

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Publié le 17/01/2019
audioprothésistes

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Crédit photo : PHANIE

Après le décret sur le remboursement intégral par la Sécurité sociale et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives, dans le cadre de la réforme du reste à charge zéro (dite 100 % santé), le Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF), premier à essuyer les plâtres depuis le 1er janvier, a affiché sa satisfaction.

Accord « gagnant/gagnant », « réhabilitation » d'une profession méconnue et souvent dénigrée : le secteur voit dans la réforme du 100 % Santé plusieurs motifs de satisfaction. Quelque 750 000 audioprothèses ont été délivrées en 2018 mais l'UNSAF table désormais sur « un million d'appareils » dans les prochaines années à la faveur de la réforme, soit une augmentation à terme de 30 % du nombre d'appareils délivrés. 

Prix limite de vente

De fait, jusqu'en 2018, le coût moyen d'un appareillage pour un adulte s'élevait à 1 500 euros par oreille. La Sécurité sociale prenait en charge 60 % d'un tarif de base de 199 euros (soit 120 euros) et les complémentaires 450 euros en moyenne, laissant le patient débourser environ 900 euros !

Désormais, la base de remboursement Sécu s'élèvera à 300 euros par oreille et augmentera à 350 euros en 2020 puis à 400 euros en 2021, dernière étape de la réforme. Parallèlement au relèvement des tarifs de remboursement, un prix limite de vente dégressif des appareils auditifs a été fixé pour les audioprothésistes jusqu'en 2021. Il sera de 1 300 euros en 2019 (offre 100 % santé pour les appareils de classe 1), puis 1 100 euros en 2020 et 950 euros en 2021. Une offre à « prix libres » subsiste.

L'UNSAF précise que, dans l'offre 100 % Santé, « tous les types d'appareils » ont été retenus (contour d'oreille, mini-contour, intra-auriculaire), avec 12 canaux de réglage et au moins trois options comme le système anti-acouphène, connectivité sans fil ou réducteur du bruit du vent. « Le dispositif de réforme répond à une vraie exigence de qualité avec des appareils performant et récents », relève le syndicat.  

« La profession a une forte adhésion envers le 100 % santé, résume Luis Godinho, président de l'UNSAF. Le secteur des audioprothèses s'ancre dans le système de santé, on ne va pas bouder notre plaisir,  Il y a une vraie reconnaissance professionnelle. Nous sommes dans le soin et l'accompagnement et non la marge. » 


Source : lequotidiendumedecin.fr