Une quarantaine de télé-conseillers de la CPAM du Raincy (Seine-Saint-Denis), qui refusent de prendre les appels depuis vendredi après-midi pour protester notamment contre le manque de moyens, se sont rassemblés lundi devant le siège de la caisse à Bobigny. La totalité des télé-conseillers de l'unique plate-forme téléphonique du département se sont placés en «grève spontanée» pour dénoncer la mise en place d'un nouveau logiciel de gestion qui fixe leurs horaires de travail, jusqu'ici en plages variables le matin et le soir, et empêche selon eux l'échange d'horaires entre collègues. Contactée par l'AFP, la Cnam a indiqué qu'il s'agissait de «revendications locales». Le directeur de la caisse locale «est prêt à recevoir les syndicats dès que la continuité du service sera rétablie au profit des assurés sociaux», a-t-elle ajouté.
Ces agents dénoncent surtout le «manque de moyens» dont ils s'estiment victimes, avec «4 000 à 5 000 appels par jour» pour une trentaine de télé-conseillers en moyenne au Raincy, selon la CGT. Dans un courrier adressé aux agents du Raincy vendredi, la CPAM 93 a menacé les grévistes de «sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement» pour n'avoir pas «respecté les dispositions légales». Selon la CGT, la direction a refusé lundi de recevoir les agents et les organisations syndicales. Des salariés des différentes branches de la Sécurité sociale (maladie mais aussi famille et retraite) ont fait grève le 19 mars à l'appel d'une intersyndicale, pour protester contre la baisse des effectifs. Ceux-ci ont fondu en une décennie (2004-2013) de 170 000 salariés à moins de 155 000, selon la CFDT.
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