Selon l'Amuf, la fermeture ponctuelle de Smur durant l'été met en danger la sécurité de la population

« Le nombre de Smur existant actuellement constituait pourtant le seuil au-dessous duquel il ne fallait pas descendre, au risque de mettre la population en danger. » C'est le cri d'alarme adressé par l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) à l'attention de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Le syndicat pointe la fermeture des antennes Smur de Castelnaudary et Quillan cet été par la direction du centre hospitalier de Carcassonne suite à un manque de personnel au sein des urgences. Cette fermeture s'est répétée quatre jours encore au cours de l'été à Quillan et quatre jours en juillet et neuf jours en août à Castelnaudary. Résultat, selon l'Amuf, le 10 août, un patient de 43 ans est décédé d'un infarctus suite à l'arrivée très tardive de l'équipe de réanimation du fait de la fermeture et du manque de médecins. Selon Jean-Jacques Morfoisse, DG adjoint de l'ARS, « un médecin correspondant est intervenu pour apporter son aide à l'équipe de secours et assurer la prise en charge de la détresse vitale du patient qui est finalement décédé ». Selon lui, les deux Smur fonctionnent aujourd'hui normalement. La solution pour pallier les fermetures était la présence d'infirmiers sapeurs pompiers mobilisables et de médecins généralistes correspondants du Samu. Enfin, l'ARS fait tout son possible pour pourvoir prochainement à la dizaine de postes vacants de médecins urgentistes au CH de Carcassonne.