Un quart des internes en grève, les cliniques privées lancent un appel pour le 5 janvier

Publié le 17/11/2014

Près d'un quart des internes sont en grève lundi, a indiqué le syndicat à l'origine du mouvement contre la réforme du temps de travail proposée par le gouvernement. "Entre 25% et 30% d'internes" se sont déclarés grévistes, selon les premiers retours obtenus par Mickael Benzaqui, président de l'Intersyndicat national des internes (Isni). C'est "globalement une bonne mobilisation", a-t-il affirmé. "Différents types d'actions" étaient organisés au niveau local, selon lui, comme un sit-in ce midi au CHU de Bordeaux ou des rassemblements devant ceux de Reims et Poitiers. cependant, aucune perturbation majeure n'est à prévoir, dans la mesure où les grévistes peuvent être assignés. Ils peuvent également décider de rester travailler pour leurs patients, en portant un brassard de gréviste, selon Mélanie Marquet, vice-présidente de l'Isni.

De son côté, l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), rappelle qu’elle n'a pas souhaité s'associer au mouvement de grève, le texte présenté par le gouvernement comportant selon elle des "avancées". Pour tenter de calmer la grogne des internes, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé vendredi un dispositif de sanction à l'égard des établissements ne respectant pas leur repos de sécurité. Mais l'Isni avait maintenu son appel à la grève face à l'absence d'annonce concernant sa revendication principale sur le samedi matin.

Après les internes, puis les médecins libéraux (grève prévue du 24 au 31 décembre), la fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a appelé lundi les cliniques et hôpitaux privés à cesser toute activité à compter du 5 janvier, réclamant le retrait du projet de loi santé qui, selon elle, "condamne le secteur privé". Le mouvement sera maintenu "tant que le projet de loi ne sera pas retiré", prévient la fédération dans un communiqué.



Source : lequotidiendumedecin.fr