Urgences : Buzyn présente son dispositif canicule et échoue à enrayer la grève

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Publié le 18/06/2019
Canicule

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Crédit photo : GARO/PHANIE

La période estivale est synonyme de forte activité à l'hôpital. Dans un contexte marqué par les mouvements sociaux dans les services d'urgence depuis mi-mars, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a assuré mardi mettre « tout en oeuvre pour qu'il n'y ait pas de trous dans les lignes de garde » des urgences hospitalières en cas de canicule cet été.

La traditionnelle réunion de préparation de la période estivale avait lieu ce mardi matin au ministère en présence des représentants des hôpitaux, des libéraux, des maisons de retraite, des associations, des collectivités locales et des administrations. Agnès Buzyn a demandé que chacun « démontre comment il va participer à cet énorme effort de prévention, de façon à éviter des passages aux urgences qui sont déjà sous tension ». Elle a rappelé l'enveloppe de 15 millions d'euros « d'ores et déjà délégués aux agences régionales de santé » pour financer des recrutements dans les établissements « qui en font la demande ». Ces renforts devront permettre de « maintenir des lignes de Smur » ainsi que « des lits d'aval » dans d'autres services hospitaliers pour « éviter que des personnes restent sur des brancards », a précisé Agnès Buzyn.

« Insuffisant » selon le collectif Inter-Urgences

Ces crédits font partie des 70 millions d'euros débloqués la semaine passée par la ministre pour répondre à la crise des urgences. Un versement d'une prime de risque de 100 euros net dès le mois de juillet pour tous les personnels non médicaux des urgences est notamment prévu. Des gestes jugés « insatisfaisants au regard des nos revendications », a estimé le collectif Inter-Urgences, qui a voté lundi soir la poursuite du mouvement de grève entamé mi-mars et qui touche désormais près de 120 services, selon cette source. Le collectif appelle à une action devant les agences régionales de santé (ARS) jeudi prochain et à une nouvelle « manifestation nationale » le 2 juillet.

« Je ne dis pas que ça suffit, je dis voilà ce que je peux faire en urgence » leur a répondu la ministre, estimant toutefois que ses annonces « sont loin d'être négligeables ».

(Avec AFP) 


Source : lequotidiendumedecin.fr