Depuis ce lundi 14 mars, les Français ont fait tomber le masque. Son port demeure obligatoire uniquement dans les transports collectifs. Les cabinets des médecins libéraux ne sont pas concernés.
En revanche, comme dans chaque entreprise, les praticiens peuvent l’imposer à leurs salariés et également à leurs patients. Sa non-obligation a alerté les professionnels de santé, qui craignent des débordements de personnes ne voulant plus continuer à porter de masque.
Masque requis sur décision du responsable
Un DGS-Urgent, envoyé le mardi 15 mars, précise le périmètre et les recommandations officielles au sujet de la levée du port du masque. Le document indique que « le masque est requis, selon des modalités adaptées, sur décision du responsable de la structure dans les établissements de santé, les établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes âgées ou une majorité de personnes à risque de forme grave de la Covid-19. »
Aussi, le masque est requis « toujours sur décision du responsable de la structure et selon des modalités adaptées, dans : les lieux dans lesquels exercent les professions médicales, notamment les cabinets médicaux, les centres de santé et les maisons de santé pluriprofessionnelles ».
Des libéraux lâchés par le gouvernement ?
Le syndicat du Dr Jérôme Marty s’était fendu d’un communiqué virulent à l’égard de Ségur dimanche 13 mars. « Le ministère de la Santé lâche les médecins libéraux et leur dit ‘démerdez-vous’ », s’intitule-t-il. L’UFML-S reproche au gouvernement de laisser « le maintien de l’obligation du port du masque à l’appréciation des médecins », ce qui « sonne comme un abandon ».
Et cela pose un problème, selon lui, car « les médecins libéraux reçoivent chaque jour des patients fragiles et à risques de complications graves au contact du coronavirus. » Alors, le syndicat « appelle les médecins à maintenir le port du masque dans leur structure de soin ».
Sur les réseaux, des médecins masqués
Le DGS-Urgent précise que « les responsables des structures précitées sont ainsi fortement incités à maintenir l’obligation du port du masque dans leurs locaux ». Les employeurs de professionnels effectuant des interventions au domicile des personnes âgées ou handicapées peuvent également leur imposer l’obligation du port du masque à l’occasion de leurs interventions.
Sur Twitter, sous le #JeGardeMonMasque, de nombreux médecins affirment qu'ils continueront à porter leur masque et se prennent en photo pour inciter leurs confrères à faire de même.
Lundi 14 mars #JeGardeMonMasque
— Dr Jérôme BARRIERE, MD. (@barriere_dr) March 14, 2022
Avec @Le___Doc @SimardDavid @SaiyanBio @corinne_depagne @pr_f_vincent @entreplume
Et tant d’autres !
Probablement pas un mouvement majoritaire
Mais un acte citoyen responsable pour se protéger et protéger les autres
Et sans politique pic.twitter.com/vfO49qix7D
Maintenir les gestes barrières
Selon le décret du 12 mars 2022, publié au Journal officiel le 13 mars, sauf urgence, l’accès aux établissements de santé et médico-sociaux (Ehpad, maisons de retraite et établissements accueillant des personnes en situation de handicap) restera conditionné à la détention d’un passe sanitaire pour les plus de 12 ans. Le responsable de ces établissements peut rendre obligatoire le port du masque à partir de 6 ans. L’obligation vaccinale qui s’applique aux soignants reste en vigueur.
En visite lundi 14 mars à La Rochelle, le ministre de la Santé Olivier Véran avait appelé à la prudence. « J'invite les Françaises et les Français à porter le masque en toutes circonstances qui peuvent les exposer eux-mêmes ou leur entourage à des risques de contaminations. La fin de l'obligation ne signifie pas la fin de la vigilance », ajoutant que le rebond que connaît la France aujourd'hui « n’est pas une vague ».
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