La salle de consommation de drogue à moindre risque de Strasbourg est encore loin de son rythme de croisière, puisque seulement 20 à 25 passages par jour en moyenne sont enregistrés depuis son inauguration en novembre dernier. Cette activité se situe en dessous des 170 à 220 passages par jour de la salle de consommation parisienne de Lariboisière, qui elle-même visait 400 passages par jour à son ouverture. Ces chiffres ont été dévoilés lors du comité de pilotage national du projet des salles de consommation à moindre risque.
Si elle est pour l'instant moins fréquentée, la salle strasbourgeoise accueille néanmoins plus de femmes, puisqu'elles constituent 35 % des usagers, contre seulement 13 % à Paris. Les usagers strasbourgeois consomment par ailleurs surtout des drogues par intraveineuse et s'injectent majoritairement de la cocaïne, alors que la tendance actuelle est plutôt aux opiacés, et notamment les médicaments détournés. Les membres de l'association Ithaque, qui gère la salle, confirment que beaucoup d'usagers sont contaminés par le virus de l'hépatite C, tandis que la plupart ne sont pas à jour pour la vaccination contre l'hépatite B.
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