Des députés de plusieurs groupes politiques espèrent faire voter à la rentrée l'interdiction des puffs, ces cigarettes électroniques jetables prisées des adolescents qui inquiètent les médecins et autorités sanitaires.
Lancée en novembre par la députée écologiste Francesca Pasquini, membre du groupe Nupes, une proposition de loi vise à interdire les dispositifs électroniques de vapotage « dès lors que ces derniers sont à usage unique », autrement dit les puffs.
Cette mode des petits tubes colorés qu'on inhale est arrivée en France fin 2021. Vendus entre 8 et 12 euros chez des buralistes, sur des sites internet ou dans la grande distribution, ils se déclinent en un large éventail de saveurs (ice cream fraise, cola pétillant ou autres bubble gum) et proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml.
Une interdiction espérée avant la fin de l'année
Face à ce phénomène qualifié de préoccupant, qui séduit de nombreux adolescents, le ministre de la Santé François Braun « est tout à fait favorable à une interdiction des puffs dans le cadre du prochain Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT) 2023-2027 ». Il va également travailler avec les parlementaires et les associations mobilisées sur le sujet, a souligné jeudi son cabinet auprès de l’AFP.
« Avec ce soutien, nous avons bon espoir d'y parvenir d'ici à la fin de l'année », a avancé ce 25 mai Francesca Pasquini lors d'un point presse à l'Assemblée nationale. Sa proposition de loi a été signée par 63 députés de huit groupes politiques différents, hors LR et RN.
La députée espère désormais une inscription à l'ordre du jour de l'Assemblée pour que la proposition puisse être débattue en séance en octobre ou novembre. « Tout est réuni pour que l'interdiction arrive vite », s'est réjoui le député de la majorité présidentielle, Karl Olive (Renaissance), présent au point presse et soutien du texte.
Au Sénat aussi, le sujet est à l'ordre du jour. La sénatrice LR Catherine Procaccia vient de se voir confier une mission sur les alternatives au tabac par l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), qui éclaire le Parlement sur les décisions dans ces domaines.
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