Le Dr Anne-Catherine Delavelle est médecin du travail au CHU de Reims. Au nom du secret professionnel, elle ne citera pas de cas concrets. Mais elle a un message-clé à faire passer : « Les histoires d’alcool sont souvent étouffées dans les services. C’est trop tabou. Mais cela ne protège pas la personne, à qui il faut proposer une démarche médicale. Les collègues ont un rôle énorme à jouer, car une personne en situation d’addiction ne va pas venir consulter ». À charge pour le médecin du travail d’écarter le praticien s’il n’est pas en état de travailler, et de l’orienter vers un centre d’addictologie. Mais les marges de manœuvre sont limitées. « Il nous arrive de proposer des éthylotests ou des alcoolémies, mais la personne peut refuser », observe le Dr Delavelle. Une grande partie du corps médical ne fréquente jamais la médecine du travail. Le fait qu’il n’y ait plus un seul médecin du travail dans de nombreux hôpitaux n’arrange rien.
« Étouffer une histoire d’alcool n’est pas la solution »
Publié le 03/11/2014
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D. Ch.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9362
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