«Coca si, cocaina no ! » C’est le slogan du gouvernement bolivien d’Evo Morales, qui a envoyé la semaine dernière son ministre des Affaires étrangères en Europe pour tenter d’obtenir la dépénalisation de la feuille de coca, classée par l’ONU parmi les substances interdites. L’organisation internationale serait prête à le faire, à condition qu’aucun pays ne s’y oppose avant le 31 janvier. D’où le voyage de David Choquehuanca, qui s’est rendu en Espagne, en Suède, au Royaume-Uni, en France et en Belgique.
La Bolivie, qui est le troisième producteur mondial, après la Colombie et le Pérou, fait valoir « la tradition millénaire de la mastication de la feuille de coca » et surtout des arguments nutritionnels, voire sanitaires. La feuille verte contient notamment des vitamines et des alcaloïdes qui auraient des vertus cicatrisantes, diurétiques, anesthésiques, comme l’a montré en 1975 une étude de l’université de Harvard.
La France et l’Espagne seraient prêtes à approuver la demande bolivienne. La Belgique a demandé des compléments d’information. Mais les États-Unis mettront certainement leur veto à cause du trafic de cocaïne et du large dépassement du seuil de production fixé par l’État pour les usages légaux de la coca.
En tout cas, après les infusions, gâteaux, bonbons, farines, dentifrice et la Coca Colla, la Bolivie vient de lancer une nouvelle boisson gazeuse à base de feuilles de coca, le Coca Brynco. Prête pour l’exportation, au cas où l’interdit tomberait.
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