D’APRÈS UNE métaanalyse publiée par Matthew Large (New South Wales, Australie), l’usage du cannabis avancerait l’âge de début d’une schizophrénie. À partir de 83 études impliquant des malades atteints de schizophrénie, 8 167 usagers de cannabis et 14 352 témoins ne prenant pas ce toxique, les auteurs ont comparé l’âge de début de la psychose entre les deux groupes. De cette métaanalyse, il ressort que les usagers du cannabis développent une schizophrénie 2,7 ans plus jeunes que ceux qui n’en prennent pas. Il est à noter également que toute personne usant de n’importe quelle substance d’abus développe une psychose deux ans plus tôt que le groupe témoin. Toutefois, si on considère l’alcool seul, il n’existe pas de différence entre les deux groupes. Pour les auteurs, « ces observations indiquent que l’usage du cannabis précipite la survenue d’une schizophrénie ou de tout autre trouble psychotique, sans doute en raison d’une interaction entre des facteurs génétiques ou environnementaux, ou du fait d’une altération cérébrale ».
Pour les auteurs, la réduction de l’usage de cannabis pourrait retarder l’entrée dans la schizophrénie chez certaines personnes, voire même empêcher la maladie de se développer. Enfin, la suppression de l’usage de cannabis chez les malades pourrait améliorer l’évolution de la maladie, l’entrée plus précoce dans la schizophrénie étant associée à un plus mauvais pronostic.
Arch Gen Psychiatry, en ligne le 7 février 2011.
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes
Déconventionnement : la colère enfle sur l’île de beauté
C’est quoi ta spé ? – Épisode 01
[VIDÉO] « La bobologie c’est super ! » : Mirana, interne en médecine générale, livre son expérience et ses conseils