Sevrage tabagique

Le rôle du médecin généraliste se trouve renforcé

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Publié le 11/06/2018
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Près de 60 % des fumeurs actuels déclarent souhaiter arrêter de fumer, mais 95 % d’entre eux sont dépendants à la nicotine.

« Le tabac a le potentiel addictif le plus fort parmi l’ensemble des substances psychoactives devant l’héroïne, l’alcool et la cocaïne, souligne le Dr Marion Adler (Hôpital Antoine Béclère, Clamart). La nicotine augmente très rapidement le niveau de dopamine créant un sentiment de satisfaction. La dépendance s’installe et il est difficile de s’arrêter de fumer seul. Les chances de réussite sont augmentées avec l’aide d’un professionnel de santé formé. » Les nombreuses études l’ont montré, les substituts nicotiniques sont plus efficaces que l’absence de traitement ou le placebo : ils augmentent l’abstinence à 6 mois de 50 % à 70 % avec un suivi médical régulier. L’objectif désormais est d’informer les patients fumeurs de cette possibilité de se traiter, comme pour toute autre maladie chronique avec des médicaments remboursables, de façon efficace et non toxique. Il n’existe pas de contre-indication aux substituts nicotiniques chez les femmes enceintes, au contraire, ils sont conseillés. Les substituts nicotiniques sont recommandés en première intention et en combinaison pour leur action complémentaire. Les patchs (traitement à libération prolongée) permettent de pallier à la sensation de manque sur toute la journée et les formes orales permettent de lutter contre l’urgence. « Le sevrage se fait en douceur, la posologie dépend du nombre de cigarettes fumées. C’est assez simple, pour le dosage, un "gros" patch correspond à un paquet de cigarettes par jour », ajoute le Dr Marion Adler. La réduction se fait de façon progressive en fonction du ressenti du patient fumeur. La durée du traitement est individuelle et adaptée à chaque patient. Le patient doit également être informé des symptômes liés au mauvais dosage (sous ou sur-dosage) afin de pouvoir adapter la dose de manière optimale.

EG pionner dans les gommes nicotiniques génériques

EG Labo est le laboratoire pionnier dans la commercialisation de substituts nicotiniques génériques en gommes, depuis 2013. « Les gommes nicotiniques Nicotine EG ont été les premières à obtenir le statut de générique et elles sont aujourd’hui les premières à être remboursables », déclare Philippe Ranty Président, EG Labo. En pratique, les gommes à mâcher Nicotine EG 2 mg et 4 mg (boîtes de 108 gommes) se présentent sous deux goûts menthe ou fruit et sont sans sucre. Leur prix est fixé à 14,14 euros pris en charge à 65 % La dose quotidienne maximale recommandée est de 24 gommes de 2 mg ou 12 gommes de 4 mg. Pour être remboursées, les gommes à mâcher doivent être prescrites par un professionnel de santé. Une forme patch est également remboursable sur ordonnance, depuis peu. La prescription (l’ordonnance dédiée n’est plus obligatoire) peut être faite par un médecin, une sage-femme (prescription possible à l’entourage de la femme enceinte), un médecin du travail, un chirurgien-dentiste, un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute Le forfait d’aide au sevrage de 150 euros par an et par assuré est amené à disparaître : il est maintenu jusqu’à la fin de l’année.

D’après une conférence de presse EG Labo

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9672