Baromètre santé

Les psychoactifs qui séduisent les adultes

Publié le 04/07/2011
Article réservé aux abonnés

Stabilisation du cannabis

Près d’un tiers des Français de 18 à 64 ans déclarent avoir consommé du cannabis durant leur vie, les hommes plus que les femmes (41 % contre 25 %). La proportion de consommateurs se stabilise : 8 % en 2010 comme en 2005 (année du précédent Baromètre). Celle des expérimentateurs a légèrement augmenté, de 29 à 33 % entre 2005 et 2010, hausse jugée « mécanique, liée à un effet de stock des générations anciennes de fumeurs, dans la mesure où les autres formes d’usage (régulier, dans l’année ou quotidien) apparaissent stables ».

Hausse de la cocaïne

Touchant dix fois moins de personnes que le cannabis, la cocaïne est le deuxième produit illicite le plus consommé en France, expérimentée par 3,8 % des 18-64 ans (contre 2,5 % en 2005). La hausse de sa diffusion très nette, selon l’OFDT, « traduisant la démocratisation d’un produit autrefois circonscrit à des catégories aisées ». Le Baromètre montre également une légère hausse de l’expérimentation d’héroïne (1,2 %, contre 0,9 %) et de celle de champignons hallucinogènes (3,2 contre 2,7 %).

Recul de l’ecstasy

L’usage régulier du produit recule à 0,3 % (contre 0,5 % en 2005). L’expérimentation s’élève à 2,7 % en 2010 contre 2 % en 2005, mais cette augmentation traduit à l’instar du cannabis un « effet de stock » des anciennes générations de consommateurs.

Progression des ivresses

Le Baromètre confirme la tendance d’« une baisse significative des consommations quotidiennes » (12 contre 16 %) parallèlement à une augmentation des épisodes d’ivresse (19 contre 15 %), plus importante chez les jeunes de 18 à 34 ans, et en particulier chez les jeunes femmes de 18 à 25 ans.

Plus de fumeurs, moins de cigarettes

Si la part de fumeurs quotidiens progresse (30 contre 28 %) le nombre moyen de cigarettes, ou équivalent cigarettes, fumées quotidiennement par les fumeurs réguliers est en recul (13,8 contre 15,3). La hausse de consommation est surtout sensible chez les femmes (+4 % entre 2005 et 2010) et particulièrement les 45-64 ans (+6 %).

DAVID BILHAUT
En complément

Source : Le Quotidien du Médecin: 8993