Un dialogue médecin-patients difficile

Publié le 09/12/2010
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« Pouvoir exprimer la douleur à sa famille, au médecin, à son entourage, c’est déjà faire un premier pas vers la guérison de cette maladie qui n’est pas reconnue comme telle », déclare Martine Chauvin, présidente de l’Association francophone pour vaincre la douleur (AFVD). Or, « faire entrer les effets destructeurs de la douleur sur le plan psychologique, familial, professionnel dans la consultation médicale est une entreprise quasiment impossible », du fait d’un temps de consultation souvent trop court, juge Martine Chauvin. « Le médecin traitant formé au diagnostic des maladies, écoute la maladie mais n’entend pas toujours la douleur », poursuit-elle. Quant aux unités ou centres d’étude et de traitement de la douleur, elles restent irrégulièrement et insuffisamment implantées sur le territoire. « L’attente pour une consultation est de trois à six mois selon les établissements », rappelle Martine Chauvin. Afin d’accompagner les patients douloureux chroniques, l’AFVD a mis en place des permanences*. « Notre rôle est de pouvoir rassurer les patients, les orienter et les informer. Nous nous inscrivons en complément de l’action des médecins », explique-t-elle.

*AFVD - Info patients : 0810.510.310, www.association-afvd.com.


Source : Le Quotidien du Médecin: 8873