Dégradation de la fonction respiratoire

VIH et tabac font mauvais ménage

Publié le 18/05/2009
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LES PATIENTS séropositifs qui fument dégradent plus rapidement leur fonction respiratoire que les fumeurs séronégatifs. Dans une étude prospective, Kadri et coll. se sont intéressés aux effets du tabac chez 63 patients séropositifs âgés d’une quarantaine d’années. A deux années d’intervalle, Ils ont mesuré le VEMS, indicateur de la capacité pulmonaire, et la DLCO, reflétant les échanges gazeux. Leurs résultats ont été présentés au congrès de l’American Thoracic Society (San Diego, États-Unis).

Les mesures respiratoires s’altèrent plus rapidement chez les patients fumeurs et infectés par le VIH. Leur VEMS/CV moyen est diminué à 83,2 % contre 88 % dans une population témoin, suggérant une évolution accélérée vers des complications pulmonaires. Le risque de développer un emphysème précoce est accru avec une décroissance de la DLCO de 77,6 à 70. « Ce déclin est habituellement observé chez des patients plus âgés qui ont un long passé de tabagisme », explique le Dr Kadri.

L’affection chronique des patients semble les exposer à plus de complications en rapport avec des facteurs néfastes comme le tabac. La sévérité de l’atteinte respiratoire dépendrait de la durée depuis laquelle le patient est séropositif.

Dans cette même cohorte, les auteurs prévoient d’analyser l’effet de l’arrêt du tabac, en espérant retrouver une amélioration leurs fonctions pulmonaires.

Dr CHANTAL LAFFONT

Source : lequotidiendumedecin.fr