Dépistage du cancer colorectal

Bilan satisfaisant, 18 mois après l'arrivée des tests immunologiques

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Publié le 19/12/2016
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depistage colo

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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

Les premiers tests immunologiques ont été disponibles chez les médecins généralistes début mai 2015.

« Avec le recul, ce passage de l'Hémoccult au test immunologique peut être considéré comme une belle réussite, a souligné Frédéric de Bels (responsable du département dépistage de l'Institut national du cancer). Les soucis d'approvisionnement initiaux ont été réglés, les retards dans les invitations à pratiquer le test ont été rattrapés et plus de 4 millions de tests ont été analysés depuis mai 2015. De date à date, en un an, 3 millions de tests avaient été réalisés. Il est bien sûr difficile et prématuré de comparer ces chiffres à celui des années antérieures, de l'ordre de 2,4 millions par an, en raison du rattrapage du programme d'invitation qui a été mis en œuvre, plus de personnes ayant été invitées au final, et compte tenu de la nécessaire montée en charge du programme. Il faut poursuivre les actions de communication afin que la dynamique se poursuive et que l'adhésion au programme perdure. » Comme attendu, le recours au test immunologique, plus sensible que l'Hémoccult s'est accompagné d'un doublement du taux de positivité qui est passé de 2,3-2,4 % à 4,7 %. « Un chiffre qui correspond tout à fait au taux de 4 à 5 % que nous avions ciblé ». Le nombre de cancers colorectaux dépistés a été multiplié par un facteur 1,6 et les données disponibles montrent que dans 60 % des cas la coloscopie faite après un test immunologique positif détecte une anomalie, cancer ou adénome. Un constat qui conforte l'impression globale des gastro-entérologues.

Objectif : 45 % de participation

Reste que certains points pourraient être améliorés. Ainsi, des tests n'ont pu être analysés par manque d'informations, telles que la date de naissance du patient ou la date de réalisation du test ; il est donc essentiel d'attirer l'attention des médecins et des personnes réalisant le test sur ce point. De même, sur la date de validité du test. La durée de péremption du test est de 18 mois et il faut qu'elle soit vérifiée, sachant qu'il se passe parfois plusieurs semaines entre la remise du test et la réalisation. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts et de consolider ces premiers résultats très encourageants. La cible est d'au moins 45 % de participation.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9544