Toulouse

Claudius Regaud inaugure la tomothérapie

Publié le 22/09/2010
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Crédit photo : D. VIET

DE NOTRE CORRESPONDANTE

L’UTILISATION de la tomothérapie, technique de radiologie de dernière génération qui permet de faire de l’irradiation sélective, est récente en France. Seuls six établissements en sont équipés à ce jour. C’est le cas du Centre Claudius Regaud, à Toulouse, qui envisage de soigner entre 50 et 100 patients par an grâce à cette technologie. La tomothérapie permet, grâce à une source de rayonnement qui tourne autour du patient, de disperser des doses de rayons en périphérie pour les concentrer dans la tumeur. « Grâce à la tomothérapie, nous sommes capables de moduler l’intensité des rayonnements, avec 70 grays à un endroit et seulement 3 grays à quelques millimètres », explique le Dr Michel Rives, oncologue, radiothérapeute et médecin du centre anticancéreux. Une technologie innovante qui améliore la précision des traitements et limite l’exposition des organes sains.

Cette machine réalise par ailleurs, comme un scanner, des images en 3D, ce qui permet, avant chaque séance, de comparer avec les images théoriques, puis d’adapter les doses de rayonnement nécessaires au fur et à mesure de l’avancée du traitement.

Moins d’effets secondaires.

Ces machines sont onéreuses et mobilisantes en personnel. À Claudius Regaud, l’équipement fonctionne avec cinq médecins en fonction de leur spécialité, trois physiciens, et six manipulateurs spécialement formés. En contrepartie, elles permettent de soigner avec beaucoup plus de sécurité et d’efficacité des patients atteints de tumeurs complexes et situées près de tissus sains sensibles aux rayonnements. C’est le cas notamment des cancers des voies aérodigestives supérieures et base du crâne, des tumeurs profondes de type sarcomes, des pathologies crâniospinales ou encore de certaines tumeurs de l’enfant dont l’organisme en forte croissance est sensible aux rayons.

Autre avantage de taille : l’importante diminution des effets secondaires, habituellement imputables aux radiothérapies ainsi que les séquelles à long terme, c’est-à-dire les conséquences tardives du traitement.

À Toulouse, la machine fonctionne depuis le printemps et elle traite entre 15 et 20 patients par jour. Dès 2013, elle sera installée au sein de la Clinique universitaire du cancer, au Cancéropole.

Son inauguration officielle a par ailleurs été l’occasion de rendre hommage au Pr Daniel Blanc, le père de l’enseignement de la physique médicale, décédé en novembre 2009. Les Prs Andrée Dutreix et Maurice Tubiana, étaient présents.

 BÉATRICE GIRARD

Source : Le Quotidien du Médecin: 8820