Un nombre non négligeable de patients, de plus de 65 ans, atteints d’un cancer à un stade avancé continue de faire l’objet de dépistages d’autres cancers. Ce qui, selon Camelia S. Sima (New York) et coll. ne leur apporterait aucun bénéfice.
L’enquête a été menée auprès d’environ 88 000 sujets atteints d’un cancer avancé (poumon, colon, rectum, pancréas, estomac, œsophage ou sein). Ils ont été enrôlés entre 1998 et 2005, suivis jusqu’à la fin 2007 et comparés à autant de sujets indemnes.
Chez les femmes, une mammographie a été prescrite chez 8,9 % des patientes et chez 22 % des témoins, des frottis ont été réalisés dans, respectivement, 5,8 et 12,5 des cas. Chez les hommes, le PSA a été évalué chez 15 % des patients contre 27,2 % des témoins.
Pour l’ensemble de la cohorte une endoscopie digestive (haute ou basse) a été réalisée respectivement dans 1,7 et 4,7 % des cas.
Les auteurs admettent que l’arrêt de ces dépistages ne changerait pas grand-chose aux dépenses de santé, dans la mesure où ils ne concernent malgré tout que peu de patients. En revanche, si l’on y ajoutait les dépistages chez des sujets atteints d’autres affections graves, le retentissement financier prendrait un autre tour.
JAMA, 13 octobre 2010, vol 304, n° 14, pp.1584-1591.
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