Un accès douloureux paroxystique est une exacerbation transitoire et de courte durée (30 à 45 mn) de la douleur, d'intensité modérée à sévère. Il survient uniquement chez le patient cancéreux et toujours sur une douleur de fond contrôlée par un traitement opioïde fort.
« Tous les cancers peuvent être pourvoyeurs de tels accès, en particulier ceux touchant la sphère abdominopelvienne », souligne le Dr Romain Chiquet. Des recommandations récentes ont été rédigées par la Haute autorité de santé (HAS) en juillet 2014, intitulées « Les médicaments des accès paroxystiques douloureux du cancer ».
Le seul traitement de ces accès est le Fentanyl d'action rapide, par voie transmuqueuse. Sept spécialités sont disponibles. L'Abstral et le Recivit, des comprimés sublinguaux à dissolution rapide ; l'Actiq, un comprimé avec un applicateur buccal (en forme de sucette). Le Breakyl, un film orodispersible ; l'Effentora, comprimé bucco-gingival ; l'Instanyl et le Pecfent, solutions pour pulvérisations nasales (pouvant être privilégiés en cas de mucite ou de sécheresse buccale). « En pratique, après la prise, l'efficacité est attendue en 15 minutes (délai d'action). Si le patient est soulagé, la posologie est suffisante, s'il ne l'est pas, on réadministre la même dose. Pour le futur accès douloureux paroxystique, on envisagera la dose immédiatement supérieure du médicament. En cas de plus de 4 accès douloureux paroxystiques par jour, il faut revoir le traitement de fond », explique le Dr Chiquet.
Dr Alain Dorra
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