À l'occasion de la Journée mondiale du cancer de ce samedi 4 février, l'Institut national du cancer (INCa) a exposé son plan d'action pour l'année à venir lors d'un point presse. Avec encore 385 000 nouveaux cancers par an en France, la lutte contre l'apparition du cancer est l'une des grandes priorités pour 2017.
L'INCa tape fort en matière de prévention cette année : déploiement du dépistage organisé (DO) dans le cancer du col de l'utérus, vaccination HPV relancée par des actions spécifiques, formation continue de tous les professionnels de santé, lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation grand public aux facteurs de risque, mais aussi recherche, notamment dans les sciences humaines et sociales. « C'est important de mieux comprendre les freins au dépistage, les idées fausses sur les facteurs de risque, les comportements fatalistes », a expliqué Norbert Ifrah.
La vie après le cancer
Parmi les chantiers 2017, une actualisation affinée des données du cancer devrait aider au développement de nouveaux indicateurs destinés à défendre le droit à l'oubli et l'assurabilité auprès des assureurs. Suite à la concertation citoyenne et au rapport remis en novembre, l'INCa aura pour tâche de mettre en place la « rénovation profonde » du dépistage du cancer du sein, telle que l'aura décidée la ministre de la Santé.
La prévention des facteurs de risque s'applique aussi aux malades du cancer : c'est la prévention tertiaire. « Près de trois millions de personnes ont, ou ont eu, un cancer en France, explique le Dr Jérôme Viguier, directeur du pôle santé publique et soins de l'INCa. Plus de 20 % de ces patients fument. Or l'arrêt du tabac améliore le pronostic quelle que soit la localisation du cancer. L'annonce du diagnostic est un bon moment pour repérer, aider au sevrage et proposer de façon systématique un accompagnement. La promotion de l'activité physique en fait aussi partie. »
L'enjeu de l'emploi
Dans un contexte d'évolution profonde et rapide des pratiques « avec une technicisation de plus en plus forte », Thierry Breton, directeur de l'INCa, a réaffirmé la volonté de garantir « la qualité et l'indépendance » de l'agence, notamment avec la création d'une commission des expertises – chargée de superviser l'ensemble des commissions – et la nomination récente d'un déontologue extérieur, Nicolas Polge.
La parole est donnée aux usagers et l'INCa s'est engagé à améliorer la vie en entreprise des personnes touchées par le cancer. L'enjeu de l'emploi et cancers, désigné par le comité de Démocratie sanitaire, a conduit l'INCa à créer le club des entreprises (La Poste, Carrefour, etc) en partenariat avec l'Anact (Agence nationale d'amélioration des conditions de travail) et l'Association nationale des DRH. « Deux ans après le diagnostic de cancer, le taux d'emploi baisse de 80 % à 60 % », souligne Thierry Breton. Le club des entreprises est en train de développer une charte d'engagements visant à mettre en place des dispositifs de maintien et de retour en emploi.
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes
Déconventionnement : la colère enfle sur l’île de beauté
C’est quoi ta spé ? – Épisode 01
[VIDÉO] « La bobologie c’est super ! » : Mirana, interne en médecine générale, livre son expérience et ses conseils