Il existerait un lien entre la survenue future de fibromes et l’existence de maltraitance physique pendant l’enfance, en particulier de sévices sexuels. Ce sont les résultats d’une étude américaine chez près de 10 000 femmes afro-américaines, une population ethnique à risque élevé de développer ces tumeurs bénignes. Cette étude menée par l’université de Boston est la deuxième étude prospective à retrouver cette association surprenante.
Stress et infections
Plusieurs hypothèses sont avancées quant aux mécanismes physiopathologiques en cause. La plus vraisemblable concerne le rôle du stress sur métabolisme des hormones sexuelles, compte tenu de la croissance hormonodépendante des fibromes. Les infections sexuellement transmissibles (IST), plus fréquentes en cas de sévices sexuels pendant l’enfance, pourraient également être en cause.
L’incidence des fibromes était augmentée de 16 % chez les femmes ayant eu de mauvais traitements physiques dans l’enfance (avant l’âge de 11 ans) et de 34 % chez celles ayant eu des sévices sexuels durant la même période. À l’adolescence et à l’âge adulte, la maltraitance semble jouer un rôle également, mais de façon beaucoup plus modeste. L’étude indique de plus que le risque de fibromes est corrélé à la gravité des abus sexuels. À l’inverse, les femmes capables de surmonter et de « faire avec » ce passé traumatisant ont présenté un risque moindre, ce qui vient corroborer les bénéfices du soutien émotionnel démontrés par le passé pour faire face aux méfaits de la violence.
The American Journal of Obstetrics and Gynecology, publié en ligne le 24 janvier 2013.
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