DES UROLOGUES du Memorial Sloan-Kettering Cancer Centre à New-York remettent en question l’utilisation de la vélocité des PSA dans le dépistage du cancer de la prostate. Pour l’équipe du Pr Andrew Vickers, une augmentation rapide du taux n’est pas prédictive du risque de cancer, tant qu’il reste dans la fourchette des valeurs normales. Or depuis de nombreuses années, il est admis que la vélocité des PSA est corrélée au risque de cancer de la prostate. Sans qu’il soit pour autant bien clair si le marqueur apporte un bénéfice par rapport aux autres indicateurs ou s’il est utile dans la prise de décision de réaliser une biopsie.
Les chercheurs ont utilisé les données de 5 519 hommes enrôlés dans une étude évaluant le finastéride en prévention du cancer de la prostate. Tous les sujets dans l’analyse faisaient partie du groupe témoin prenant un placebo. Une biopsie prostatique était réalisée à chaque participant, sans tenir compte du taux ni de la vélocité des PSA.
Si l’équipe a retrouvé initialement une association entre la vélocité et les résultats de la biopsie, ce n’était plus le cas après ajustement sur l’âge, l’ethnie, les taux de PSA et le toucher rectal. Selon les chercheurs, si une biopsie était réalisée à tous les sujets présentant une augmentation rapide des PSA, près de 80 % d’entre eux seraient indemnes de cancer. Le taux de PSA isolément serait un meilleur marqueur prédictif de cancer que la vélocité. Les auteurs soulignent néanmoins à ce sujet que leurs résultats « rappellent que l’utilisation des PSA comme outil de dépistage laisse beaucoup à désirer ».
JNCI, publication en ligne du 24 février 2011.
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