L'Institut national du cancer (INCa) lance ce lundi 7 novembre une nouvelle campagne d'information pour encourager au dépistage colorectal. L'importance du médecin généraliste dans le dispositif y est mise au premier plan, ce « premier interlocuteur » ayant un rôle d'information, de prescription et d'orientation.
Des outils d'aide à la pratique
L'INCa invite dans cette campagne au dialogue avec son médecin : « Vous avez plus de 50 ans ? Alors, il est temps de parler du dépistage du cancer colorectal avec votre médecin ». Le médecin, qui connaît ses patients et leurs antécédents, s'assure que chacun a accès au dépistage ou à un suivi adapté à son niveau de risque, rappelle l'INCa. « Afin d'accompagner au mieux les médecins », l'INCa met à leur disposition une fiche pratique en ligne et un mode d'emploi vidéo à destinée de leurs patients.
Le test immunologique est indiqué pour les personnes dites « à risque moyen » pour lesquelles seul l'âge constitue un facteur de risque, 95 % des cancers colorectaux apparaissant après 50 ans, rappelle l'INCa.
Les patients à risque moyen représentent près de 80 % des cas, les patients à risque élevé 20 % des cas et ceux à risque très élevé 1 à 3 % des cas. Toute personne âgée de 50 à 74 ans, sans antécédent familial ni personnel de cancer colorectal ou d'adénome, et sans symptôme évocateur, est éligible au dépistage organisé du cancer colorectal.
Repérer les niveaux de risque élevé et très élevé
Le risque très élevé expose à un risque 4 à 10 fois plus important de cancer. Il concerne les patients : ayant un antécédent personnel de cancer colorectal ou d'un (ou plusieurs) adénomes ; dont un parent au premier degré (père, mère, frère, sœur, enfant) a eu un cancer colorectal ou un adénome de plus de 1 cm de diamètre avant 65 ans ; dont deux parents au premier degré ont eu ce type de cancer, quel que soit leur âge au moment du diagnostic ; ayant une maladie inflammatoire de l'intestin (MICI) étendue au moment du diagnostic et évoluant depuis plus de 20 ans.
Le risque est considéré potentiellement très élevé pour les sujets issus de familles touchées par une polypose adénomateuse familiale (PAF) ou par un syndrome de Lynch. Si le diagnostic est évoqué, l'INCa incite à se rapprocher d'un site de consultation d'oncogénétique, plus de 120 centres existent en France.
L'INCa demande aux médecins de bien informer leurs patients et de les avertir qu'ils doivent revenir rapidement en cas de signes d'alerte : présence de sang rouge ou noir ; douleurs abdominales persistantes et d'apparition récente, surtout après 50 ans ; des troubles du transit persistants et d'apparition récente ou une alternance de ces états ; amaigrissement inexpliqué. Le patient est alors adressé directement à un gastro-entérologue pour une coloscopie.
Maintien des connaissances et des compétences
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