En traitement d’entretien

Le rituximab réduit le risque de récidive de lymphome

Publié le 26/05/2010
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L’ÉTUDE INTERNATIONALE de phase III PRIMA montre qu’un traitement d’entretien de deux ans par le rituximab réduit de 50  % le risque de récidive de lymphome folliculaire, chez les patients qui ont répondu à une chimiothérapie initiale. L’embargo de cette étude a été levé par anticipation, le Congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) devant se tenir à Chicago du 4 au 8 juin.

Gilles Salles (Université de Lyon), l’investigateur principal de PRIMA, a indiqué que si les résultats se confirment, le rituximab pourrait faire partie des recommandations pour prolonger le traitement de ces lymphomes. De nombreux patients ont un risque de récidive dans les trois à six ans suivant le traitement initial.

Dans PRIMA, ont été inclus des patients souffrant d’un lymphome folliculaire aux stades III ou IV et dont la maladie a été réduite ou éliminée par une chimiothérapie d’induction comportant du rituximab. Ils ont, par randomisation, soit reçu du rituximab pendant deux ans de plus (n = 505s) soit été soumis une surveillance (513). Après un suivi médian de vingt-cinq mois, une reprise de la progression de la maladie a été observée chez 18 % des patients du groupe rituximab et 34 % du groupe surveillance.

Les bénéfices sont observés quel que soit le stade de la rémission, l’âge ou la combinaison thérapeutique initiale.

Un suivi de plus longue durée reste nécessaire pour avoir la confirmation des bienfaits du traitement d’entretien par rituximab dans le lymphome folliculaire.

Les résultats sur la tolérance du traitement d’entretien par rituximab sont satisfaisants ; les effets secondaires les plus fréquents sont des infections (37 % du groupe rituximab, versus 22 % du groupe surveillance) et qu’il n’y a pas de différence significative dans la qualité de vie entre les deux groupes.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8776