L'efficacité du traitement du cancer du sein métastatique décroît au fur et à mesure que l’on accumule les lignes : c’est ce que vient de confirmer l’étude espagnole Cascade portant sur 443 femmes suivies pendant cinq ans et présentant un cancer du sein avancé et/ou métastatique. Pour le Pr J. Cortes (Madrid), cela signifie que l’on devrait utiliser les drogues les plus efficaces en début de traitement… ce qui n’est pas si simple quand on sait que dans la plupart des cas, les nouvelles spécialités sont souvent développées en « add-on », en bout de chaîne…
L’étude réalisée par 13 hôpitaux espagnols a inclus des femmes qui couvraient les lignes de 1 à 8 de traitement, en étudiant le taux de réponse (ORR) et de contrôle de la maladie (DRC). Le résultat est sans appel puisqu’entre la première et troisième ligne, l’ORR diminue de 50 % passant de 41,6 à 20,1 %. Le DRC diminue lui aussi, mais moins brutalement. Si ce déclin se manifeste pour tous les types de cancers, on observe des différences notables entre les sous-types HER2-, les cancers triples négatifs (TN) étant ceux qui deviennent le plus rapidement réfractaires : dès la troisième ligne, le taux de réponse est quasiment nul, contre 21,8 % pour les cancers HER2 -/HR +, 24,3 % pour les cancers HER2 +/HR + et 30,8 % pour les cancers HER2 +/HR -. À 8 lignes de traitements, seuls ces deux sous-groupes enregistrent des taux de réponse de l’ordre de 14 à 18 %.d
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