Les sportifs du week-end réduisent leur risque de mortalité toutes causes

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Publié le 10/01/2017
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Crédit photo : S. TOUBON

Il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière pour réduire le risque de décès, notamment de causes cardiovasculaires. « Des exercices moins fréquents, mais plus compatibles avec un emploi du temps chargé, procurent également un bénéfice important en termes de santé », se réjouit le Dr Gary O'Donovan, et ses collègues de l'université Loughboraugh, au Royaume-Uni. Ces chercheurs sont les auteurs d'un article dans « JAMA Internal Medicine » qui montre que pratiquer une activité physique 1 ou 2 fois par semaine réduit le risque de décès toutes causes.

Les « week-ends Warriors »

L'Organisation mondiale de la santé recommande au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée par semaine, ou 75 minutes d'activité intense, en vue d'assurer une meilleure maîtrise du poids, des niveaux de cholestérol et de pression sanguine. Les données restent cependant encore floues en ce qui concerne la répartition et la fréquence des exercices physiques. Ce que les chercheurs anglais ont montré dans leur publication, c'est que les patients qui pratiquent 75 minutes d'activité intense en une journée, le week-end, respectent autant les recommandations que ceux qui pratiquent 30 minutes d'activité physique modérée cinq jours par semaine.

Ils ont pour cela suivi près de 63 600 personnes, pendant une durée moyenne de 9 ans, après les avoir soumis à un questionnaire sur leurs pratiques sportives. Les investigateurs ont classé les participants en fonction de l'intensité de l'exercice et de la durée.

Parmi les personnes actives le week-end, les auteurs ont ainsi identifié les plus acharnées sous le nom de « week-end Warriors » ou « guerriers du week-end ». Ils se caractérisent par une durée moyenne de 300 minutes d'activité physique modérée ou intense au cours du week-end. Les auteurs de l'étude parue dans le « JAMA » estiment que 56 % d'entre eux sont des hommes et qu'un peu plus de la moitié d'entre eux concentre l'activité physique en une seule session.

Mortalité réduite de 30 % pour les guerriers du week-end

Au cours du suivi, 8 802 volontaires sont décédés, dont 2 780 à la suite d'une maladie cardiovasculaire et 2 526 des suites d'un cancer. Comparés à ceux qui ne pratiquent aucune activité, les « guerriers du week-end » ont une mortalité toutes causes réduites de 30 %, tandis que cette réduction est de 31 % chez ceux qui pratiquent une activité physique plus légère le week-end et de 35 % chez ceux qui pratiquent du sport tout au long de la semaine. Les données de mortalité ne sont pas significativement différentes entre ces 3 groupes.

Dans le détail, la mortalité cardiovasculaire est réduite de 41 % chez les « guerriers du week-end » et ceux qui pratique une activité physique tout au long de la semaine, et de 37 % chez les autres sportifs du week-end. C'est dans le domaine de la mortalité par cancer que les sportifs plus réguliers tirent leur épingle du jeu, avec une diminution de 21 % de la mortalité, contre 18 % chez les « guerriers du week-end » et 14 % chez les patients faisant du sport le week-end.

Les auteurs précisent que les résultats restent les mêmes une fois ajustés pour les facteurs de risques.


Source : lequotidiendumedecin.fr