CETTE ÉTUDE danoise, menée auprès de 358 403 abonnés à un service de téléphonie portable, fait apparaître une absence de lien, même chez les personnes abonnées depuis plus de treize ans, et pour tout type de cancer du cerveau.
L’équipe, conduite par Patrizia Frei, de la Société danoise du cancer, a prolongé jusqu’en 2007 une enquête qui s’arrêtait en 2002 et avait déjà fait apparaître une absence d’accroissement du risque de cancer. Les nouvelles données fournissent un échantillon beaucoup plus large d’utilisateurs longue durée. Chez les 358 403 personnes dont l’état de santé a été suivi entre 1990 et 2007, il y a eu 10 729 tumeurs du système nerveux central (5 111 chez des hommes et 5 618 chez des femmes), mais à peu près autant chez les abonnés que chez les autres. Plus précisément, les taux de gliome et de méningiome étaient similaires chez les abonnés au téléphone portable et chez les autres, avec des variations « non significatives », quel que soit le nombre d’années d’abonnement. Pour certains types de tumeurs, il y avait d’autant moins de risques qu’on l’avait utilisé plus d’années. L’étude ne tient compte que des personnes abonnées individuellement, pas de celles ne disposant que d’un téléphone portable professionnel. Par ailleurs, la durée quotidienne d’utilisation du téléphone n’est pas connue, les abonnés n’ayant pas été interrogés.
Les chercheurs n’excluent pas à cet égard qu’une augmentation du risque apparaisse chez les très gros utilisateurs, pour une utilisation de plus de quinze ans, ce qui pourrait être l’objet d’études ultérieures.
Fin mai, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait classé les radiofréquences de téléphonie mobile comme « probablement cancérogènes pour l’homme » (niveau 2), en se fondant notamment sur des études montrant un risque accru de gliome et justifiant les mesures de précaution recommandées en France(« le Quotidien » du 6 juin).
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