LE CANCER DE L’ŒSOPHAGE est souvent diagnostiqué au stade avance chez les patients, et s’associe à un faible taux de survie à 5 ans (moins de 15 %). Il se développe généralement à partir d’un œsophage de Barrett, un état précurseur trouvé chez 10 a 15 % des patients ayant un reflux gastro-œsophagien et caractérisé par un remplacement de l’épithélium pavimenteux par une métaplasie intestinale. L’œsophage de Barrett se transforme d’abord en une dysplasie de bas grade puis en une dysplasie de haut grade, avant de se développer éventuellement en cancer de l’œsophage.
Les lésions précancéreuses (dysplasie de haut grade) sont difficiles à détecter par endoscopie conventionnelle en raison de leur surface plane. Sturm et coll. ont maintenant développé un peptide synthétique marqué par fluorescence (ASY*-FITC) qui se fixe aux cellules précancéreuses (dysplasie de haut grade) et cancéreuses de l’œsophage, mais ne se fixe pas au tissu normal ou métaplasique.
Après avoir vérifié la validité de la méthode sur 17 prélèvments tissulaires, les chercheurs ont pulvérisé ce peptide fluorescent sur les zones œsophagiennes suspectes chez 25 patients, puis ils ont visualisé l’œsophage à l’aide d’un endoscope. Les résultats montrent que le peptide fluorescent illumine les lésions précancéreuses (dysplasie de haut grade) et cancéreuses, tandis que l’épithélium normal et l’œsophage de Barrett demeurent obscurs. La sensibilité de l’examen est de 75 % et sa spécificité de 97 %.
Ce premier essai chez l’homme ouvre la voie à la détection des dysplasies de haut grade et du cancer de l’œsophage, et peut-être a la détection d’autres cancers d’origine épithéliale (vessie, colon, poumon, pancréas, estomac), potentiellement sans recourir à la biopsie invasive.
« Science Translational Medicine », 8 mai 2013, Sturm et coll.
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