ÉTANT DONNÉ que le cancer primitif du foie se développe presque toujours sur un foie cirrhotique, les recommandations sont de faire une échographie hépatique tous les six mois afin de dépister la tumeur maligne à un stade curable.
On sait qu’il y a chaque année en France 6 000 nouveaux cas de cancer du foie ; que ce cancer, qui touche 0,7 % de la population adulte, représente la troisième cause de mortalité par cancer dans notre pays ; que neuf fois sur dix, ce cancer se développe sur un foie cirrhotique ; et que lorsqu’il est diagnostiqué à un stade symptomatique, il est presque toujours incurable. C’est dire tout l’intérêt d’un dépistage précoce. Chez qui et comment faire ce dépistage ? À l’initiative des Prs Jacques Rouëssé (cancérologue, Académie nationale de médecine) et Catherine Buffet (gastro-entérologue, hôpital Cochin, Paris), une séance de l’Académie de médecine a été consacrée au développement des connaissances sur ce cancer. Et, dans ce cadre, parmi les moyens d’améliorer le pronostic, a été souligné le rôle du dépistage.
1) La population concernée par ce dépistage est identifiée : il s’agit des personnes porteuses d’une cirrhose hépatique.
2) Les traitements existent. Il y a, certes, la chirurgie, mais aussi des moyens « moins vulnérants », à savoir des agents physiques par voie percutanée. Ces moyens permettent d’agir efficacement à condition que la lésion soit reconnue à un stade initial de son évolution.
3) Une échographie renouvelée tous les six mois permet de reconnaître le cancer à un stade curable. Les instances scientifiques et académiques recommandent toutes ce dépistage du cancer du foie par échographie semestrielle. Mais son application reste insuffisante.
4). « Une véritable mobilisation des médecins, spécialistes et surtout généralistes, est nécessaire pour obtenir, par ce dépistage simple, non invasif et peu onéreux, une amélioration du pronostic », indique un communiqué de l’Académie de médecine.
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