Congrès de Pneumologie de Langue Française (CPLF)

Une édition 2018 dédiée à l'oncologie

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Publié le 16/01/2018
cancer poumon

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Crédit photo : phanie

L'immunothérapie sera notamment un sujet phare du congrès. En effet, si ces dernières années elle a bouleversé la prise en charge des patients surexprimant PD-L1 (25 à 35 % des cas) avec le nivolumab et le pembrolizumab, ses indications tendent à s'étendre, notamment dans les formes localisées des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). "Un essai thérapeutique récent, très impressionnant, a démontré que chez ces patients, le durvalumab triple la durée de survie sans progression de la maladie en comparaison au placebo, après radio-chimiothérapie", explique le Pr Jacques Cadranel, Hôpital Tenon, Paris.

Néanmoins, des questions restent encore en suspens : Comment mieux identifier les patients répondeurs à l'immunothérapie ? En effet, la nécessité de disposer de marqueurs prédictifs fiables de la réponse à l'immunothérapie devient essentielle. "Chez un petit nombre de malades atteints d'un cancer du poumon métatstaique, que nous n'arrivons pas actuellement à bien caractériser, l'immunothérapie peut aggraver la maladie", souligne le Pr Cadranel.

Une autre interrogation soulevée porte sur la durée optimale du traitement. "Nous ne savons pas quand arrêter une immunothérapie. Jusqu'à présent, elle est administrée au long cours, par perfusion tous les 15 jours ou toutes les 3 semaines. L'arrêt n'est décidé que si le cancer récidive ou que surviennent des effets secondaires", ajoute le Pr Cadranel.

Enfin, le risque d'une explosion des coûts due au prix élevé (plusieurs milliers d'euros par cure) de ces molécules, qui vont concerner un nombre croissant de malades pour une durée prolonger, reste également à évaluer.

Affaire à suivre au CPLF, du 26 au 28 janvier, à Lyon ...

 

D'après le dossier de presse du Congrès de Pneumologie de Langue Française (CPLF).

Karelle Goutorbe

Source : lequotidiendumedecin.fr