Prise en charge des tumeurs mobiles

Une technologie de pointe à Toulouse

Publié le 09/07/2015
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : MICHAEL FORSTER

C’est une première. La clinique Pasteur vient d’inaugurer une nouvelle machine de radiothérapie stéréotaxique, dotée de la technologie Vero TM capable de « traquer » les tumeurs mobiles. Grâce à un collimateur robotisé associé à un système d’imagerie 4D, l’appareil suit la tumeur dans ses mouvements. « L’appareil permet aussi un contrôle visuel pendant l’opération. Les volumes irradiés sont plus petits et les tissus sains épargnés, pour le patient le gain est énorme », décrit le Dr Denis Franck onco-radiothérapeute et président de l’association française de cancérologie. En effet, cette technologie innovante particulièrement recommandable dans le traitement des tumeurs pulmonaires, hépatiques et de la moelle épinière, permet de réduire considérablement la durée du traitement.

3 à 5 séances au lieu de 30

Dans le cas d’une tumeur pulmonaire non opérable, 3 à 5 séances suffiront, contre 30 auparavant.

Actuellement, il n’existe que 5 machines de ce type dans le monde et 15 dans toute l’Europe. Ce nouvel équipement a nécessité un investissement de 5,5 millions d’euros, (soit plus d’1 million de plus qu’un appareil classique). Il est porté par les 14 médecins libéraux du groupement ONCORAD qui exercent à la clinique Pasteur à Toulouse et à la clinique du Pont de Chaume à Montauban. « Nous avons choisi d’installer cette machine à Pasteur, car l’infrastructure s’y prêtait. Nous y disposions déjà de 5 autres machines classiques et d’un 6e bunker prêt à accueillir celle-ci. Désormais nous prévoyons de traiter 200 patients par an en radiothérapie stéréotaxique », précise le Dr Franck.

Autre stratégie pour ces onco-radiologues, à l’heure où l’institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT) se met en ordre de marche, ils espèrent partager cet appareil avec les équipes du public installées à quelques kilomètres de là sur le site de l’oncopole. « Nous aimerions qu’il y ait une réciprocité du travail et nous avons proposé aux équipes de l’IUCT de venir traiter leurs patients ici, car je le rappelle en tant qu’établissement impliqué dans le traitement du cancer, nous faisons, de fait, partie de l’IUCT », conclut le Dr Franck.

De notre correspondante Béatrice Girard

Source : Le Quotidien du Médecin: 9427