Près de neuf mois après avoir été implanté au CHU de Nantes, le deuxième patient à avoir bénéficié d’un cœur artificiel Carmat est décédé samedi 2 mai en fin d’après-midi. La société conceptrice de la prothèse l’a annoncé dans un communiqué ce lundi soir.
Le patient avait été hospitalisé à Nantes vendredi dernier à la suite d’une insuffisance respiratoire, précise Carmat. « L’équipe médico-chirurgicale ayant constaté une dérive fonctionnelle de la prothèse, le patient a été mis sous assistance cardio respiratoire en unité de soins intensifs. Le samedi 2 mai, il a été décidé d’implanter chez le patient une nouvelle prothèse », peut-on lire dans le communiqué.
La circulation sanguine a été rétablie après une opération réussie, mais des complications poly-viscérales se sont installées, avant que le patient décède. Carmat indique procéder à l’analyse des données de la prothèse.
Une troisième implantation réalisée le 8 avril
Fin avril, le journal « Libération » faisait état d’une dégradation de l’état de santé du malade, information démentie par le Pr Duveau qui assurait alors que le patient se portait « très bien ».
Carmat rend hommage au défunt dans le communiqué publié ce jour : « Nous nous associons à la douleur des proches du patient et souhaitons rendre hommage à ce dernier qui a vécu près de neuf mois avec sa prothèse cardiaque en menant une vie quasi normale auprès des siens. »
La société entend poursuivre l’essai clinique de faisabilité en cours (4 implantations), un troisième malade ayant bénéficié d’une bioprothèse le 8 avril dernier, après une opération menée à l’Hôpital européen Georges Pompidou. La première implantation avait eu lieu il y a près d'un an. Le malade, un homme âgé de 76 ans avait survécu 75 jours.
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